L'étau se resserre sur les commerçants de la pièce de rechange contrefaite après la nouvelle loi de finances qui n'autorise les concessionnaires à n'importer que la pièce détachée d'origine. Une loi qui exige également un hologramme apposé sur toutes les pièces détachées. Une nouvelle mesure qui vise à sécuriser le marché de la pièce en Algérie compte tenu des graves répercussions que peut engendrer le phénomène. Après les cosmétiques, la pièce détachée est le deuxième produit le plus contrefait. Pour les professionnels du secteur rencontrés, hier, en marge du salon de l'automobile de l'Ouest organisé depuis le 8 décembre au palais des Expositions d'Oran, la nouvelle mesure pourrait permettre de s'assurer de l'authenticité du produit. Il s'agit, d'un timbre argenté, comportant un code de sécurité, lequel permettra de certifier l'origine de la pièce détachée homologuée par le contrôle, a expliqué un opérateur spécialisé dans les pièces pour poids lourds. Ce timbre est comme un gage de sécurité pour les usagers de la route et pour les clients. En mettant l'accent sur l'importance de ces dispositions, des opérateurs ont dénoncé certaines pratiques frauduleuses utilisées par certains pour l'écoulement de pièces détachées contrefaites dans des emballages de concessionnaires connus. Cette pratique permet d'échapper au fisc, nous précise-t-on. Un phénomène qui pousse les services du Commerce à intensifier les contrôles. Pour nos interlocuteurs, c'est la différence des prix qui renseigne le plus souvent sur l'origine du produit. Parmi les pièces détachées les plus contrefaites figurent les plaquettes de freins et les filtres à huile et à air. Par ailleurs, en dénonçant ces imitations frauduleuses de marque, de désign et d'emballage, les opérateurs appellent à la vigilance.