Le SG du FLN, A. Belkhadem, qui s'exprimait jeudi à l'ouverture de la 3e session du comité central issu du 9e congrès du parti, s'est voulu intransigeant avec les contestataires et a annoncé son soutien à Abdelaziz Bouteflika pour les prochaines élections présidentielles. Belkhadem, dans son allocution d'ouverture, précisera que 13 membres du comité central avaient donné des justifications de leur absence tandis que pour 25 autres, les raisons de leur absence restaient injustifiées. Le SG du FLN est revenu sur la situation du parti. Il évoquera le renouvellement des bureaux et secrétaires généraux des kasmas qui n'est pas facile. Il reconnaîtra que la contestation qui s'en est suivie résulte des failles héritées, à des «comportements inadmissibles» et aussi à des «ambitions personnelles». Belkhadem a mis en avant, selon l'APS, la lettre de deux membres dirigeants du FLN, Mohamed Boukhalfa et Abderezzak Bouhara, reprochant aux dirigeants «l'absence de démocratie» au sein du parti, les invitant à «s'exprimer librement et en toute démocratie, sans idées préétablies, au sein du comité central». Il a ajouté que les concernés «peuvent venir débattre de leurs idées et conceptions et le comité central prendra tout le temps qu'il faut pour épuiser cette question». Il a relevé que, lors du 9e congrès, «il y avait des craintes de voir le parti se désintégrer», ajoutant que c'est pour cette raison qu'il ne voulait pas convoquer la commission de discipline. «Après le 9e congrès qui nous a réunifiés et qui a renforcé l'unité du parti, le règlement est appliqué dans son intégralité», a-t-il souligné, avertissant ceux qui s'opposent à la démarche de la direction actuelle, en dehors des structures du parti, qu'»il n'y a plus de raison pour la clémence quand il s'agit d'atteinte aux intérêts du parti et à son image». «Il ne s'agit pas d'une menace mais d'un rappel de la nécessité de la discipline» au sein du parti qui s'apprête à préparer d'autres rendez-vous politiques importants, a-t-il poursuivi, estimant que le FLN fait l'objet d'une «campagne féroce». Par ailleurs, coupant court aux spéculations, le SG du FLN, affirmera que le FLN soutiendra la candidature de Abdelaziz Bouteflika dans la condition où celui-ci se présentera aux présidentielles de 2014. Au sujet de la participation d'un membre du FLN à la réunion de l'Internationale socialiste, en présence d'un représentant du Parti travailliste d'Israël, M. Belkhadem a rappelé, indique l'APS, que le FLN faisait partie de cette instance du temps de Houari Boumediene, de Cherif Messaâdia et de Mohamed-Salah Yahiaoui. «Il y a des partis amis au FLN des pays des cinq continents du monde, y compris un parti nationaliste algérien, à savoir le Front des forces socialistes (FFS), qui sont membres de l'Internationale socialiste», a-t-il ajouté, avouant que son parti, même membre, ne va pas avoir une influence au sein de cette instance internationale, soutenant que les décisions y sont prises par consensus et non pas à la majorité. Il a rappelé aussi que la Palestine et le Front Polisario sont représentés dans cette instance, affirmant que «la littérature politique du parti est plus que claire sur la question de la normalisation des relations avec Israël». A noter que devant l'entrée de l'hôtel où se déroulaient les travaux du CC, des militants de la wilaya de Saïda et de Djelfa brandissaient des pancartes contestant la composition des bureaux de kasmas. Sur un autre plan, Belkhadem a annoncé que le FLN a proposé aux partis de l'Alliance présidentielle, dont il assure la présidence tournante, l'organisation d'une conférence nationale pour riposter contre les tentatives d'atteinte à l'histoire de la Guerre de libération et à ses héros. «Nous avons proposé l'organisation d'une conférence des cadres de l'Alliance présidentielle (FLN-RND-MSP), susceptible d'être élargie à d'autres forces nationales et des organisations des jeunes, qui sera tenue à l'occasion de la fête nationale de la victoire, le 19 mars 2011", a-t-il indiqué. «L'opération d'enrichissement de cette activité se poursuivra dans le but d'intégrer de nouveaux éléments, jusqu'à ce qu'elle se cristallise à l'occasion du 50e anniversaire du déclenchement de la Guerre de libération nationale pour répondre, d'une manière ferme, sur ce que fait la France officielle pour déformer l'histoire et éviter de demander pardon au peuple algérien pour ses crimes durant 132 ans de colonisation destructrice», a-t-il affirmé. M. Belkhadem a indiqué qu'une commission tripartite sera mise sur pied prochainement afin de prendre en charge le volet relatif à la préparation de cette conférence, projet auquel, a-t-il dit, les autres partis de l'Alliance ont adhéré.