Les mois de février et mars prochains seraient pluvieux et les précipitations attendues viendront combler le déficit enregistré durant les mois de décembre et janvier, notamment sur la région ouest du pays. Cette approche est également mise en avant par Algérie Météo qui annonce pour cette semaine plusieurs averses. Pour Ali Dakiche, directeur régional de l'Agence nationale des ressources hydriques (ANRH), il ne faut nullement s'alarmer, car même si on constate, cette année, des dérèglements en matière de précipitations sur l'ouest du pays, en raison de la persistance de l'anticyclone des Açores, de fortes précipitations auront lieu durant le deux, voire les trois mois à venir. Il explique, en sa qualité de climatologue, que ces perturbations tout au long de l'année hydrologique nationale, qui commence en septembre, ne peuvent en aucun cas affecter les quantités d'eaux pluviales. Les dérèglements ne peuvent avoir des effets qu'aux plans temps et espace, selon notre interlocuteur. A titre comparatif, durant le mois de janvier de cette année, Oran n'a cumulé que de 7 mm, alors qu'une année auparavant les précipitations ont atteint les 170 mm, pour un cumul annuel de près de 490 mm, alors que jusqu'à maintenant, en l'espace de 5 mois, le cumul n'est que de 127 mm. En revanche, c'est la région de Aïn Fares, dans la wilaya de Mascara, qui a été la plus bénéfique durant ce mois, en recevant pas moins de 70 mm de pluie, contre 68 durant la précédente année. Il en est de même pour les zones de Relizane et Tlemcen que dame nature a favorisées au moment où les wilayas de Saïda et El Bayadh ont été celles qui ont été les moins arrosées. Pourtant, il y a deux ans, d'importantes inondations ont été observées dans la même région. A la lecture de ces données, il ressort que la répartition géographique des précipitations à l'ouest du pays, une région qui accuse un déficit de 30% par rapport à l'est, n'est pas figée et peut changer durant les deux modes de pluviométrie en l'occurrence celui du continent et l'autre méditerranéen. Pour Oran, les données d'Algérie météo et durant les 10 dernières années font état d'un cursus normal commençant à partir de septembre avec 13,2 mm, suivi des mois d'octobre et novembre avec plus de 55 mm et un mois de janvier assez pluvieux avec 43,6 mm, pour un nombre moyen de jours de précipitation de près de 9 jours. Concernant le niveau de remplissage des 13 barrages de la région ouest, il est estimé par l'ANRH à 54% de leurs capacités réelles, soit 70 millions de m3, un niveau égal à celui enregistré durant les années précédentes, à la même période. A ces réserves, s'ajoutent près de 90 millions emmagasinés dans les 5 réservoirs de la région, dont le plus important est celui du Cheliff.