Réfutant les rumeurs alarmistes véhiculées par la vox populi sur le déficit hydrique vécu dans le monde agricole, la direction des services agricoles de Constantine estime au contraire que la pluviométrie et les conditions climatiques enregistrées depuis le mois de septembre 2006 (début de la campagne agricole 2006/2007) ne perturbent en rien le développement végétatif des cultures. Même son de cloche au niveau de la Chambre d'agriculture. Pour leur part et dans leur grande majorité, les céréaliculteurs vont jusqu'à surenchérir en affirmant que les conditions sont idéales et qu'elles augurent une production exceptionnelle. A condition bien évidemment que les cultures céréalières soient épargnées par les attaques foudroyantes des maladies cryptogamiques. Quant aux éventuels effets du déficit hydrique sur les cultures arboricoles, ils seraient nuls, nous dit-on, pour la simple raison qu'elles sont en période de dormance et de ce fait n'ayant nul besoin d'eau. Du mois de septembre à ce jour, les indicateurs fournis par la station pluviométrique de l'Agence nationale des ressources hydriques (ANRH) soulignent une évolution en dents de scie, signe d'un net dérèglement climatique. Se basant sur la moyenne pluviométrique mensuelle enregistrée ces 22 dernières années (1984/2006), cet organisme affiche, respectivement pour les mois d'octobre et novembre 2006, des écarts négatifs de 32,1 mm et 37,6 mm. A cette même période en 2005, ces écarts étaient de 36,1 et 42,2 mm. Exception faite pour le mois de décembre 2006 où la pluviométrie enregistrée à la station de l'ANRH a dépassé de 51,2 mm la moyenne de la wilaya de Constantine. En rétablissant les équilibres en cette période charnière pour l'agriculture, Dame Nature a redonné le sourire aux agriculteurs qui avaient durant plusieurs semaines soufflé le chaud et le froid. Pour la petite histoire, il est utile de rappeler que la wilaya de Constantine est traversée par deux stades bioclimatiques. Dans sa partie Sud, elle est moins arrosée et s'apparente à la région des Hauts-Plateaux par son relief et par son climat. Dans sa partie Nord, elle offre un climat moins chahuté et la céréaliculture y est prédominante.