Hier matin dès 8h30, des dizai nes d'agents administratifs de l'université Mentouri de Constantine (UMC), essentiellement des bibliothécaires universitaires, des surveillants universitaires, des travailleurs de laboratoires et divers agents contractuels, au total quelque 200 éléments, ont tenu un sit-in devant la tour administrative du campus, réclamant l'octroi de certains droits professionnels. Contactés hier dans l'après-midi après qu'ils eurent interrompu le sit-in aux environs de 12 heures, quelques-uns des manifestants nous ont déclaré qu'ils réclament ces droits depuis plus d'une année. Et d'expliquer que ces droits concernent essentiellement l'élaboration d'un statut professionnel pour les bibliothécaires par l'octroi des mêmes indemnités dont ont bénéficié leurs collègues des autres services de l'université et leur alignement sur les mêmes catégories professionnelles octroyées aux agents des autres secteurs. Durant tout le temps qu'a duré le sit-in, ont affirmé nos interlocuteurs, aucun responsable gestionnaire de l'université n'a daigné sortir de son bureau pour leur parler, le secrétaire général de l'UMC étant absent, en mission à Alger, leur ont indiqué des agents employés dans la tour. Les protestataires ont donc déclaré leur intention de reconduire le sit-in aujourd'hui lundi à partir de la même heure. «S'il n'y aura aucun interlocuteur en face de nous demain, ont affirmé catégoriquement les manifestants, nous déciderons d'une grève générale de 3 jours qui sera observée durant les journées des mardi, mercredi et jeudi. Et s'il n'y aura rien encore après cette grève, nous donnerons un délai supplémentaire d'une semaine à la direction de l'université pour lui permettre de répondre à nos demandes. Ensuite, et le cas échéant, nous déclencherons une grève illimitée jusqu'à satisfaction de nos revendications ». Contacté hier, le recteur de l'université Mentouri, le professeur Djekoune, a déclaré que le cas de ces agents est pris en charge dans le cadre du travail que sont en train de préparer des commissions paritaires mises en place au niveau de l'administration universitaire, pour régler les problèmes professionnels des différents corps du personnel. D'ailleurs, a affirmé le recteur, les représentants syndicaux des travailleurs qui font partie de ces commissions sont au courant et ces agents ne l'ignorent nullement. Ils doivent donc s'armer de patience et quand leur tour arrivera, leurs revendications seront examinées par ces commissions et ils obtiendront satisfaction selon les lois et les règlements».