Le mouvement de protestation déclenché lundi au niveau de l'université Mentouri de Constantine, pour dénoncer l'accident qui a coûté la vie à une étudiante heurtée par un bus de transport universitaire, s'est poursuivi hier matin sur le campus central, mais avec moins d'intensité. Selon un communiqué diffusé par l'UGEL, qui revendique l'organisation des mouvements de protestation qui, pour rappel, se sont traduits par le blocage de la route nationale et des sit-in devant la tour administrative au cours de la journée du dimanche dernier et des tentatives de blocage de l'entrée de la faculté centrale, hier lundi, les étudiants veulent exprimer leur ras-le-bol devant l'insécurité grandissante qu'ils vivent quotidiennement à l'université Mentouri et dans le nouveau pôle universitaire de Ali Mendjeli. Ils dénoncent «l'anarchie qui règne au niveau du parc de bus et qui est à l'origine de la mort de leur camarade et d'autres accidents. Dans la foulée, les étudiants ont soulevé les nombreux problèmes auxquels ils font face, et qui, disent-ils, ne datent pas d'hier, problèmes qui ont rendu leur situation plus difficile depuis l'entame des travaux du chantier du tramway. Ainsi, ils ont soulevé les nombreuses défaillances constatées dans le programme de transport, citant, entre autres, les déplacements pénibles des bus sur le parcours Djebel Ouahch-Université Mentouri, avec les fréquents retards aux cours que cela leur occasionne, quelquefois les pannes des bus, etc. D'autre par, les étudiants venant de Hamma-Bouziane, Didouche Mourad et Zighoud-Youcef ont exigé des bus pour les conduire directement au campus de Ali Mendjeli, au lieu de les obliger à descendre à Mentouri et prendre des correspondances toujours problématiques. Hier matin enfin, au niveau du campus Mentouri, un petit groupe d'une vingtaine d'étudiants, encadrés par des membres de l'UGEL, a voulu bloquer des bus chargés d'autres étudiants se dirigeant vers le centre universitaire de Ali Mendjeli, afin d'obliger les occupants à rester avec eux pour continuer la protesta, mais sans succès. Les responsables de la société privée qui assure le transport des étudiants sur la ligne Ali Mendjeli nous ont contactés hier pour rejeter les accusations de refus de travail dont ils ont été l'objet lundi de la part des étudiants. « Nous n'avons jamais refusé de faire le service, ont-ils affirmé. Nous avons été tout bonnement empêchés de circuler par le blocage des voies de sortie du parc vers la ville et vers Ali Mendjeli. La route n'a été ouverte qu'après l'arrivée des forces de sécurité».