Les praticiens de la santé renouent avec les protestations. L'amendement de leur statut et la revendication d'un régime indemnitaire sont toujours à l'ordre du jour. Le syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) a appelé ses adhérents à participer massivement aux deux sit-in nationaux qui se tiendront le 21 et le 28 avril prochain respectivement devant le ministère de la Santé et le Palais du gouvernement. Hier dans une conférence de presse animée au siège de ce syndicat à Alger, son président Lyes Mérabet a expliqué le pourquoi du regain de la protestation après une période d'accalmie de plusieurs mois. La décision du retour à la protestation a été entérinée par le conseil national du SNPSP qui s'est tenu à Jijel le 14 avril dernier. Selon le président de ce syndicat, «l'échéancier» conclu entre praticiens de la santé publique et leur tutelle n'a pas été respecté et les promesses du ministre de la Santé n'ont pas été tenues. Les praticiens de la santé qui après l'installation du ministre actuel, ont accordé un répit dès lors que celui-ci affichait sa volonté pour la satisfaction des revendications des praticiens mais depuis «l'on s'installe dans une attente qui perdure», indique le conférencier. «Pis encore, explique le conférencier, les deux projets soumis par nous et élaborés par une commission mixte (ad hoc) composée de représentants du syndicat et du ministère de la Santé, ne semble pas susciter d'intérêt auprès de la direction générale de la fonction publique (DGFP). Cette dernière argue qu'il n'est pas de ses prérogatives d'entériner de telles revendications qui relèvent des hautes autorités». Alors «que reste-t-il à faire pour faire aboutir nos légitimes revendications ?», s'interroge le conférencier. «Si nous avions accordé du temps au ministre de la Santé après avoir gelé nos protestations depuis plus de 9 mois et si le ministre de la Santé s'est montré bien intentionné et s'il a été jusqu'à faire des déclarations devant les instances représentatives du pays que les revendications des praticiens de la santé seront satisfaites et seront exécutées à la lettre, alors pourquoi nous pousse-t-on au pire», a conclu le président du SNPSP.