Les praticiens de la santé publique organiseront demain et le 28 avril prochain des sit-in, respectivement devant le ministère de la Santé et le palais du gouvernement, a annoncé hier lors d'une conférence de presse à Alger, le président du SNPSP, Lyes Merabet. «L'observation des sit-in a été décidée lors du conseil national ordinaire du syndicat national des praticiens de la santé publique, qui a eu lieu le 14 avril dernier à Jijel», a expliqué M. Merabet. Parallèlement au rassemblement de demain devant le ministère de la Santé, le SNPSP prévoit l'organisation de mouvements de protestation similaires à l'échelle des 38 wilayas dans lesquelles ce syndicat est structuré. Les motifs qui ont poussé le SNPSP à organiser les sit-in trouvent leur origine «dans le retard accusé par la tutelle pour répondre à leurs revendications». «Depuis une année, nous attendons la promulgation du nouveau statut particulier et du nouveau régime indemnitaire. Ce sont nos deux revendications principales ; sans oublier l'application du week-end hebdomadaire et les logements de fonction». Lyes Merabet a évoqué chronologiquement les périodes de contestation précédentes et les discussions entamées avec le ministère de la Santé. «Le 7 juillet 2010, nous avons remis le dossier contenant nos revendications. Après le départ de Barkat et son remplacement par Ould Abbas, ce dernier nous avait promis que tous nos problèmes seraient réglés avec le concours du président de la République. Par la suite, le 18 octobre 2010, le ministre Ould Abbas nous avait remis une lettre d'engagement dans laquelle il promettait que toutes nos revendications seraient satisfaites avant la fin de l'année 2010. Il avait fait les mêmes déclarations à l'APN et au Sénat.» Toutefois, ce que déplore amèrement le président du SNPSP c'est que des responsables au niveau de la Direction générale de la fonction publique (DGFP), lui ont affirmé que la révision du régime indemnitaire et du statut n'est pas à l'ordre du jour. «Ces mêmes responsables nous ont dit que la DGFP a reçu des instructions d'en haut. La priorité en ce moment est de calmer la rue», a-t-il révélé. Sur sa lancée, M. Merabet a indiqué que «la seule solution c'est de sortir dans la rue pour arracher nos droits. Nous avons été trop patients». D'autre part, outre le deuxième sit-in qui aura lieu jeudi 28 avril devant le palais du gouvernement, une réunion du SNPSP est prévue le 5 mai pour décider des nouvelles actions à entreprendre.