C'est sous le thème «Patrimoine culturel et société de proximité» que vient d'être donné à Médéa le coup d'envoi du «Mois du Patrimoine» qui durera jusqu'au 18 mai prochain. En effet, à l'instar de toutes les régions du pays, la wilaya de Médéa, et plus particulièrement son chef-lieu, s'est parée de ses plus beaux habits pour la célébration de ce «Mois du Patrimoine» dont le lancement officiel a eu lieu au niveau de ce lieu combien symbolique du Musée régional des arts et traditions populaires (ex-Dar El Emir Abdelkader) de Médéa. Une cérémonie d'ouverture officielle, qui a été présidée par M. Ahmed Louacheni, secrétaire général de la wilaya de Médéa, qui représentait le wali, en présence de plusieurs directeurs de l'exécutif, du P/APC de Médéa, de responsables des associations activant dans le domaine du patrimoine culturel, d'enseignants universitaires Un «Mois du Patrimoine» qui coïncide cette année avec tous ces regards du monde islamique des cinq continents qui sont tournés vers la ville de Tlemcen, capitale historique des Zianides qui a été choisie pour être «la capitale de la culture islamique 2011». Un lancement officiel de ce «Mois du Patrimoine» qui a été caractérisé par la visite guidée de ce musée régional des arts et traditions populaires de Médéa, à travers ses différentes ailes. Une visite qui a été suivie par la projection d'un documentaire retraçant les différentes étapes de la restauration et la réhabilitation de ce joyau architectural, une merveille qui fait aujourd'hui la fierté de toutes les Médéennes et tous les Médéens amoureux de cette ville qui a enfanté les Mohamed Bencheneb, Fodhil Skender, Mostefa Fekhar, Braham Ben Dali-Braham, Mahboub Saffar-Bafi, Mahboub Stambouli, Mohamed Benhafri, sans oublier les villes de Berrouaghia, avec Benyoucef Benkhedda et Chérif Kortebi, et Ksar El Boukhari avec Abdelkader Ferrah et Hacène Bencheikh plus connu sous le pseudonyme de «Boubagra» ou encore Hacène El-Hassani, son nom artistique. Une projection de documentaire qui a été précédée par les interventions de MM. Ahmed Louacheni et Miloud Belhenniche, directeur de la culture de la wilaya de Médéa, qui ont tous les deux mis l'accent sur «l'importance de cette manifestation culturelle qui est dédiée au patrimoine dans toute sa diversité et qui doit recevoir toute notre attention». Une matinée qui a pris fin, toujours au Musée régional des arts et traditions populaires de Médéa, avec deux conférences entrant dans le cadre d'une «journée de sensibilisation sur les lois et la réglementation dans le domaine du patrimoine culturel» qui ont été animées par des enseignants universitaires spécialisés dans ce domaine et dont l'un d'eux dira, à juste titre :»Le moment est venu aujourd'hui pour l'instauration effective, au sein de notre société, de cette culture qui consiste à accorder attention, considération et donner toute son importance à notre patrimoine, cet héritage inestimable que nous ont légué nos ancêtres. Un patrimoine dans toute sa diversité culturelle, historique, sociale, archéologique qui fait la pérennité d'une nation». Alors que le deuxième intervenant insistera, quant à lui, sur «cette bonne habitude que nous devons tous apprendre, et inculquer à nos enfants, qui consiste justement à visiter nos musées et nos sites archéologiques». Deux communications qui ont été suivies d'un débat très fructueux. Pour en revenir au programme qui a été préparé par la direction de la culture de la wilaya de Médéa à l'occasion de ce «Mois du Patrimoine», il est caractérisé par diverses activités qui se résument en des expositions, des colloques, des conférences, des visites guidées et des soirées artistiques. Des colloques et conférences durant lesquels des chercheurs et enseignants universitaires spécialisés parleront de «l'histoire de Médéa, une ville millénaire, à travers les âges», des «proverbes et des paroles de sagesse à travers des contes populaires du terroir» agrémentés de soirées artistiques où seront à l'honneur les chansons du patrimoine et des danses folkloriques. Des manifestations culturelles et artistiques qu'abriteront notamment la maison de la culture Hacène El Hassani de Médéa, l'université Docteur Yahia Farès de Médéa ainsi que certaines communes de la wilaya. Ceci, en plus des visites guidées, durant tout ce «mois du patrimoine», au musée régional des arts et traditions populaires (ex-Dar El Emir Abdelkader) de Médéa, au musée de la martyre Lalla Fatma N'Soumer qui est situé à El-Aïssaouïa, dans la daïra de Tablat, à 122 km à l'extrême nord-est de Médéa, sur les sites archéologiques d'Achir, dans la daïra d'Aïn Boucif et du Rapidum, dans la daïra de Souaghi, situés respectivement à 76 km et 65 km au sud-est de Médéa. Un «Mois du Patrimoine» qui bénéficie, enfin, de «portes ouvertes» au niveau du musée régional des arts et traditions populaires, celui de Lalla Fatma N'Soumer ainsi qu'au niveau des deux sites archéologiques d'Achir et du Rapidum. Alors que l'exposition de la maison de la culture comportera des photos de la ville ancienne de Médéa, des sites archéologiques et autres monuments historiques de la wilaya, des érudits de la région de Médéa, les manuscrits et archives historiques.