La majorité des travailleurs de deux résidences universitaires et ceux de la direction des Oeuvres universitaires (Dou) centres, soit 463 sur un ensemble de 606 travailleurs que comptent ces trois unités, ont organisé, hier, un mouvement de protestation avec arrêt de travail, qui a duré de 8 à 15h, tout en assurant le service minimum, disent les représentants des concernés. Ainsi, la résidence universitaire du 8 Novembre et les travailleurs du Dou centre, ont fini par rejoindre, dans la contestation, ceux de la résidence Mentouri qui ont reconduit hier, le mouvement de protestation entamé le 4 mai dernier. Rappelons, en effet, que le premier mouvement qui a été enclenché par les travailleurs de cette résidence, il y a environ deux semaines, avait porté sur des revendications tournant globalement autour des salaires et des œuvres sociales. «Notre journée de protestation du 4 mai n'a abouti à rien. Ni l'administration du Dou, ni la tutelle à Alger n'ont répondu à nos revendications», nous a déclaré hier le secrétaire général de la section syndicale de la résidence Mentouri M. Benzeghba, en rappelant que les revendications qui sont communes à tous les travailleurs des résidences universitaires de Constantine, se sont exprimées globalement par des demandes d'augmentation des salaires, mais aussi autour de la question des œuvres sociales qui fonctionnent sous l'égide de la tutelle administrative. «Où va l'argent des œuvres sociales ? Pourquoi n'y a-t-il plus de prestations?» a-t-il demandé en déplorant que l'administration du Dou centre ne veut pas répondre aux préoccupations des travailleurs et fait la sourde oreille à leurs revendications qui sont légitimes». Rappelons à ce propos que le directeur du Dou Centre, M. Amara, avait répondu, le 4 mai dernier, que le problème des salaires avait été réglé et que le seul problème qu'ont les travailleurs des résidences se situe au niveau de la structure des Oeuvres sociales. «Or, avait rétorqué ce responsable, cette structure ne dépend pas de moi puisque, selon la législation en vigueur, ce secteur est géré par une commission ad-hoc dont font partie les membres des syndicats». Ces derniers nous ont déclaré unanimement hier, qu'ils vont tenir une assemblée générale commune, le mercredi 18 mai courant, qui regroupera les travailleurs des deux résidences et ceux du Dou centre pour décider du déclenchement d'une grève générale. «Ce principe est déjà acquis puisque la grève est réclamée à hauts cris par les travailleurs», a indiqué hier M. Benzeghba. Par ailleurs, au niveau de la résidence universitaire Lalla Fatma N'Soumer, de la nouvelle ville Ali Mendjeli, la situation demeure bloquée avec la poursuite du bras de fer engagé entre la direction de la résidence d'une part, les travailleurs affiliés au Snapap et ce syndicat de l'autre. Un communiqué diffusé, hier, par le bureau de wilaya du Snapap de Constantine a fait ressortir que cette organisation «est déterminée à mener le mouvement de protestation jusqu'au bout, dans le cas où l'administration de la résidence n'accède pas à la revendication des travailleurs d'exercer librement leur droit syndical». Né il y a de cela plus d'un mois et demi, ce conflit a été déclenché à la suite du refus de la résidence de reconnaître la section syndicale installée par le Snapap. Ce qui a conduit les travailleurs qui y sont affiliés à déclencher une grève, le 12 mai courant, et cet arrêt du travail est toujours en vigueur. A noter que les tentatives de contacter un responsable de cette résidence, ont été vaines.