Les travailleurs vacataires de cinq résidences universitaires, soit 370 agents, hommes et femmes, dépendant de la direction des Oeuvres universitaires (DOU)-centre, sont en grève illimitée depuis hier matin. Ces agents qui travaillent aux résidences Nahas Nabil, 8 Novembre 1971 (El-Firma), Aicha Oum El Mou'minine (2.000 lits), Benbadis et Mentouri, se sont rassemblés dès 9h à Nahas Nabil, et ont fermé la porte de la résidence, empêchant tout mouvement d'entrée ou de sortie, tout en clamant leurs revendications. Ce mouvement a été déclenché, disent ces travailleurs, à la suite du recrutement survenu ces derniers jours, d'un quota de 170 nouveaux agents titulaires travaillant 8 heures par jour et payés en conséquence. «Notre principale revendication réside là. Nous avons été longtemps marginalisés et nous en avons assez de la hogra», nous a déclaré un groupe de vacataires. Ces travailleurs qui demandent à être régularisés dans leurs postes respectifs, sont censés travailler 5 heures par jour et sont rétribués sur cette base, nous ont-ils indiqué. Mais la majorité d'entre eux font souvent plus, assurent-ils. «Nous sommes employés dans la sécurité, dans les cuisines, la maintenance et nous avons une ancienneté de plus de 10 ans. D'autres en ont 15. Donc, il est juste de demander à être titularisés», ajoutent-ils. Ils déclarent avoir lu dernièrement une circulaire affichée et émanant du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et instruisant les responsables administratifs de régulariser la situation des vacataires. Malheureusement, disent-ils, quelques jours après, cette note a disparu et leurs responsables leur auraient déclaré qu'il s'agissait d'une fausse circulaire établie frauduleusement. Ils ont déclaré en outre, avoir été reçus mercredi matin, par le directeur du DOU, M. Amara, qui leur aurait déclaré qu'il « ne pouvait rien faire». Dans la matinée d'hier, les responsables des résidences se sont rendus sur le site où se sont rassemblés les grévistes pour les inviter à rejoindre leurs postes de travail, mais ils ont refusé catégoriquement déclarant qu'ils resteront en grève ouverte jusqu'à satisfaction de leurs revendications, quitte à provoquer la colère des étudiants qui ne tarderaient pas à réagir face au blocage du service au niveau des résidences. Aussi, après plusieurs tentatives, nous avons réussi à joindre la DOU-centre, vers 15h30, pour tenter de nous informer auprès du directeur M. Amara, malheureusement la secrétaire nous a répondu que celui-ci était en pleine réunion.