Le pire a été évité au niveau de l'école primaire Bachir El Ibrahimi, au centre-ville, suite à l'effondrement d'une partie du plafond d'une des classes de l'établissement, mardi matin. Des parents d'élèves encore sous le choc affirment que cet accident aurait pu causer de graves blessures aux enfants. « Heureusement que les enfants n'avaient pas cours ce jour qui coïncidait avec les examens blancs du BEM, les enseignants étant réquisitionnés pour la surveillance », assurent nos interlocuteurs. Ces derniers signalent qu'il s'agit d'une classe de 3ème année primaire. «Imaginez un peu ce qui aurait pu arriver si les élèves étaient en classe ce jour-là», ajoutent les parents d'élèves. Cette école datant de l'ère coloniale nécessite, selon les mêmes sources, une expertise et partant des travaux de réhabilitation. «Nous avons déjà fait état de nos craintes à l'administration quant aux éventuels accidents qui pourraient survenir à tout moment à cause de la vétusté de l'établissement, mais il n'y a eu aucune intervention », assurent les mêmes interlocuteurs. Ces derniers ont tenu à lancer un appel pressant à la tutelle et aux services concernés pour intervenir et prendre les mesures qui s'imposent avant que ne survienne une catastrophe. «Tant qu'un constat n'a pas été fait par les services spécialisés, nous vivrons toujours sous la crainte de voir nos enfants ensevelis sous les décombres», concluent les parents d'élèves. Contacté à ce sujet, le délégué du secteur urbain El Emir, M. Boukerche, a indiqué qu'une équipe a été dépêchée sur place pour un constat et pour l'entame des travaux de réparation. Cependant, le même responsable tient à préciser que la majeure partie des écoles du centre-ville datent d'avant l'indépendance et menacent ruine. «Ces écoles nécessitent plus que de simples travaux de réhabilitation, nous sommes d'accord avec les parents pour ce qui est de la nécessité d'une expertise profonde. La DTNM doit engager ces expertises pour lancer de grandes opérations de restauration de toutes ces écoles et nous avons transmis un rapport dans ce sens à cette division», assure le délégué. Il y a lieu de souligner que le secteur urbain, avec le peu de moyens dont il dispose, ne peut opérer de grands travaux de réhabilitation.