La salle du centre culturel islamique a abrité, samedi, un colloque médical consacré à la pathologie digestive, animé par une équipe constituée de professeurs et docteurs, conduite par le professeur Larbi Abid, spécialiste en chirurgie viscérale et oncologie à l'hôpital de Bologhine (Alger). La rencontre a été organisée par l'association du corps médical privé de la wilaya de Chlef (ACMPC) au profit des médecins spécialistes, généralistes et chirurgiens-dentistes venus nombreux des quatre coins de la wilaya. Au menu, figuraient pas moins de onze communications réparties en trois séances et chaque séance a été suivie d'un large et fructueux débat. Parmi ces communications, nous pouvons citer «sténose caustique de l'œsophage», «quoi de neuf dans le traitement de la maladie UDG ?», «la prise en charge d'une lithiase à l'ère de la cœliochirurgie», «l'imagerie dans la maladie de Crohn», entre autres. Interrogé, le professeur Larbi Abid dira que «ces journées de formation médicale continue devaient être normalement institutionnalisées par la tutelle, car la médecine évolue. Un médecin qui a achevé ses études et exerce depuis 5 à 10 ans possède certaines connaissances qui ne sont plus d'actualité, malheureusement cela est au détriment du malade qui est mal pris en charge et aussi de la santé publique, parce que le médecin prescrit des médicaments qui ne sont plus en vigueur. Je trouve que c'est une excellente initiative que l'ACMPC organise ce genre de rencontres». Pour cette année, elle a déjà organisé quatre rencontres (pédiatrie, endocrinologie, cardiologie et gastroentérologie). Si le thème d'aujourd'hui a été choisi, c'est que les statistiques au niveau national indiquent que les pathologies digestives représentent le deuxième motif de consultation après les affections respiratoires. Donc en concertation avec le président de l'association, un certain nombre de maladies qui posent des problèmes de prise en charge au corps médical de la wilaya de Chlef (brûlures caustiques du tube digestif par inadvertance ou par tentative de suicide) a été sélectionné. Le professeur Immessaoudène de l'hôpital de Kouba, dans sa communication, a indiqué la conduite que tout médecin doit tenir lorsqu'il reçoit ce genre de patients et vers qui l'orienter. D'autres affections comme la maladie ulcéreuse, la maladie de Crohn et les hépatites virales ont été abordées, parce qu'elles posent de sérieux problèmes en matière de prise en charge, diagnostic et thérapeutique à cause de leurs coûts. La journée a été achevée par une pathologie, à savoir la lithiase vésiculaire, qui semble banale mais peut entraîner des dégâts importants si le chirurgien ne s'entoure pas du maximum de moyens qui existent car la sécurité du patient n'a pas de prix.