L'équipe nationale aura un entraîneur de renommée mondiale qui sera engagé le mois prochain. Il coachera l'équipe lors du prochain match amical, prévu le 10 août 2011, contre un adversaire à déterminer. La décision a été prise lors du dernier bureau fédéral, sachant que c'est le président de la FAF qui a toujours décidé du recrutement de l'entraîneur national. Il faut relever que l'option d'un entraîneur étranger a été retenue par les plus hautes autorités de l'Etat après le départ de Rabah Saâdane. Le ministère de la Jeunesse et des Sports avait été instruit de demander à la FAF d'engager un entraîneur de haut niveau à partir de janvier dernier. Il a été ainsi demandé à la FAF de mener une prospection pour recruter un technicien de haut niveau. Cela devait arriver en janvier dernier, mais la FAF a refusé cette option, d'autant plus qu'elle avait déjà désigné Abdelhak Benchikha. C'est dire que l'équipe nationale a perdu six mois, alors que le coach étranger aurait dû être engagé en janvier dernier. Ces six mois vont se multiplier dans le temps, quand on sait que de nouveaux joueurs vont être sélectionnés et que l'équipe ratera la CAN-2012. En manquant ce rendez-vous, l'équipe perdra en matière d'expérience et de maturité. Ainsi donc, six mois après, la FAF revient à l'option du MJS en défendant bec et ongles le recrutement d'un technicien de haut niveau. L'argent de la FAF pour un coach étranger Quand le MJS avait instruit la FAF d'engager un coach de renommée mondiale, c'est le ministère qui s'était engagé à prendre en charge le salaire de l'entraîneur. Les pouvoirs publics étaient disposés à continuer de mettre tous les moyens en faveur de l'équipe. Ce fut une opportunité pour la fédération qui s'était toujours plainte du salaire du coach étranger. Aussi, la prise en charge de l'entraîneur étranger par le MJS suppose que tout sera clair et codifié dans un contrat en bonne et due forme et sans extras. A la surprise générale, la FAF a refusé cette option. A présent, elle défend le recrutement d'un coach étranger payé sur les fonds propres de la fédération. Il est vrai que la FAF jouit d'une bonne santé financière, mais il aurait été plus judicieux que l'entraîneur de l'équipe de tous les Algériens soit payé par les fonds du ministère. La FAF ne l'entend pas de cette oreille et ira négocier à sa guise avec ce coach. Or, l'argent généré par les résultats de l'équipe nationale suite à sa qualification au Mondial (grâce à l'argent du contribuable) aurait dû être investi dans la formation et le développement, l'entraîneur de l'EN étant l'affaire des pouvoirs publics. Raouraoua dément tous les noms avancés Dans sa déclaration, le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, a apporté un démenti concernant les noms d'entraîneurs avancés par la presse. Il a précisé qu'il s'agit d'un technicien de renommée mondiale, qui a un «gros palmarès et qui a obtenu des résultats». Autrement dit, la FAF a placé la barre très haut, dans la mesure où il s'agirait d'un entraîneur ayant remporté un ou plusieurs titres avec des sélections nationales. Un entraîneur ayant fait des résultats dans des tournois relevés comme la coupe du monde ou le championnat d'Europe. Raouraoua a précisé qu'il s'agira d'un entraîneur ayant du vécu. «Ce sera un coach et pas un formateur», a-t-il dit. En somme, un coach qui videra toutes les caisses de la FAF ! A cet effet, la fédération a lancé un appel à candidature, dont le délai expire le 30 juin. Une commission a été mise en place à cet effet pour recevoir les candidatures. La commission est constituée de Mohamed Mecherara, Abdelhafid Tasfaout, Ali Atoui et le nouveau président de la commission médicale de la FAF, Yekdah. Pour Raouraoua, il n'est pas question de désigner un entraîneur local à la tête de l'équipe nationale, citant l'épisode Benchikha. Toutefois, il n'a pas exclu l'éventualité d'intégrer des techniciens algériens au sein du staff technique pour gagner en expérience. Pour ce qui est de la composante de l'équipe nationale, le président de la FAF continuera de prospecter des joueurs à l'étranger en préconisant «d'élargir le champ de prospection». Il a estimé que «le championnat local ne produit pas de grands joueurs capables d'évoluer à un haut niveau du fait de leur formation». En ce sens, la même politique sera reconduite avec la désignation d'un entraîneur de renom, sachant que les mêmes causes continueront de produire les mêmes effets. C'est ainsi que l'argent de la FAF sera dépensé