Les dirigeants du SC Mécheria ont de quoi s'arracher les cheveux ou se mordre les doigts: et pour cause, ils viennent de rater (encore une fois), d'une marche, le sésame de l'accession en division Nationale amateur (quatre équipes y ont accédé). C'est le temps des regrets inutiles, même si l'on tente désespérément de s'accrocher à un éventuel repêchage. Repêchage ou non, là n'est pas le problème. Le drame réside dans ces leçons qui ne sont pas retenues et ces décisions suicidaires, à tous les niveaux. En effet, que peut donner un entraîneur ou un joueur à qui on a inculqué le défaitisme, donc nullement inquiété. Parlons de formation pour une catégorie senior qui renferme en son sein des éléments qui ont deux, trois, voire quatre saisons dans les jambes, ce qui s'apparente à un manque flagrant en matière d'ambition. Au final, le Sporting s'est fait coiffer par trois nouveaux promus, sans oublier une défaite (injustifiable) face à un autre novice, en l'occurrence le CRB Aïn-Sefra et à domicile. Le comble est lorsque cette politique de la formation est accompagnée par l'engagement de deux entraîneurs qui furent virés par la suite pour insuffisance de résultats. En d'autres termes, les objectifs ont changé en cours de saison, après avoir laissé filer des points précieux au décompte final et donc le net redressement constaté n'aura pas suffi pour une accession qui tendait les bras au Sporting. En matière d'effectif, force aura été de constater que le 100% mechraoui s'est révélé un leurre. Pis encore, combien de fois le président Kechout s'est retrouvé confronté aux caprices de joueurs de seconde zone. Avec une logistique qui marchait à plein régime et à même de faire des envieux, des primes sonnantes et trébuchantes payées rubis sur ongle, le club pouvait aspirer à mieux que cet énième ratage. La saison dernière, le club a raté, tenez-vous bien, une des huit (08) places synonymes d'accession à cause de la bêtise humaine. Devant ce triste constat, il est grand temps de faire table rase de ces réflexes de la « sédentarité » en recourant aux recrutements de trois à quatre joueurs de l'extérieur, de donner aussi leur chance aux éléments que l'on sait méritants et dont la voie est toujours barrée par ces intouchables au rendement catastrophique avéré. Le grand ménage s'impose donc, et l'on ne peut faire d'omelette sans casser d'œufs, ce n'est qu'à ce prix que le SCM peut entrevoir l'espoir de retrouver son lustre d'antan, car il faut bien le dire, on est loin, très loin de l'époque où le Sporting figurait parmi les quarante meilleures équipes du pays. Ceci se produit au moment où sous d'autres cieux, on parle de professionnalisme. Qui n'avance pas recule