Les premiers panneaux solaires «made in Algeria» seront livrés fin 2013. C'est ce qui a été annoncé hier par le ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi, et par le PDG de Sonelgaz, Noureddine Bouterfa, lors de l'ouverture du Salon de la sous-traitance et du développement, de la fabrication des composants des modules et systèmes photovoltaïques, à l'hôtel Hilton. Le premier défi, selon le PDG de Sonelgaz, est de réaliser annuellement, dès 2014, par des moyens nationaux, des installations photovoltaïques qui devront absorber la totalité de la production annuelle de Rouïba Eclairage et qui est de l'ordre de 100 MGW. Pour le ministre de l'Energie, le programme des énergies renouvelables est un programme d'une grande importance. Le PDG de Sonelgaz a affirmé que l'industrie du photovoltaïque, qui constitue un volet du programme des énergies renouvelables, est un marché important à tout point de vue. Il a souligné que le programme des énergies renouvelables soutenu par l'Etat à l'horizon 2030, dont le coût de réalisation est estimé à 60 milliards de dollars, « est le programme Desertec bis». Le PDG a expliqué les réticences de notre pays, en réponse aux questions des journalistes sur le retard de l'adhésion de l'Algérie au projet Desertec. Noureddine Bouterfa a précisé clairement que l'Algérie a déjà entamé son propre programme: «On n'est pas en conflit avec les concepteurs du projet Desertec», a-t-il souligné, en ajoutant: «Mais ce qu'il faut savoir est que le projet Desertec n'est qu'une idée. Les concepteurs du projet veulent installer une centrale thermique solaire, sachant que Desertec n'est pas une entreprise financière, ce n'est pas une banque : c'est une entreprise commerciale qui a développé une idée et qui veut la mettre en œuvre». Bouterfa est allé plus loin pour expliquer que sur le volet exportation, les choses semblent complexes. «Desertec nous a donné la garantie de nous aider à discuter avec l'Union européenne pour pourvoir exporter de l'énergie électrique solaire», a-t-il affirmé, tout en précisant: «Mais je pense que notre pays a la capacité de négocier avec l'UE directement sans avoir besoin d'intermédiaire ». Enfin, le PDG de Sonelgaz a défendu le programme algérien des énergies renouvelables. Il a souligné parallèlement que ce salon va permettre aux industriels et aux investisseurs de collecter toutes les informations pertinentes et utiles pour qu'ils s'associent au projet de Sonelgaz et plutôt au programme national des énergies renouvelables. Par ailleurs, le directeur de la production du groupe Sonelgaz a affirmé que les coupures électriques, si fréquentes ces derniers jours, sont dues au retard dans le programme de maintenance. Il a tenu à préciser que d'ici quelque temps, « tout va rentrer dans l'ordre ».