Les premiers panneaux solaires de l'usine Eclairage Rouiba, faisant partie du groupe Sonelgaz , «seront livrés en 2013», a déclaré le P-DG du groupe, Nourreddine Boutarfa, lors du salon de la sous-traitance et du développement de la fabrication des composants des modules et systèmes photovoltaïques. M. Boutarfa a, à ce titre, énuméré plusieurs défis qu'il devra relever dont la réalisation «dès 2014, par des moyens nationaux des installations photovoltaïques qui devront absorber la totalité de la production annuelle de Rouiba Eclairage». En effet, l'Algérie ambitionne, selon lui, d'occuper «tous les segments de la chaîne de valeur de l'industrie photovoltaïque» qui constitue un des volets du programme national de développement des énergies renouvelables. Autre défi qui sera pris en charge par les promoteurs de cette nouvelle énergie : «maîtriser toutes les technologies qui lui sont associées» et pour laquelle des «dispositions ont été prises pour mobiliser toutes les compétences nationales en la matière. Celles-ci «existent en nombre considérable», disent encore les responsables en charge de ce programme. Pour rappel, l'Algérie a déjà tracé des objectifs en matière d'énergies renouvelables qui devront constituer 40 % de la production électrique d'ici 2030. Elle devra aussi s'assurer d'un taux d'intégration progressive dans le domaine de la fabrication des équipements solaires. A titre d'exemple, dans le domaine du photovoltaïque, cet objectif a été fixé à 60 % d'ici 2013. Car cette période sera l'occasion d'un «renforcement de l'activité engineering» pour servir d'appui à cette industrie et ce, à travers la création d'une joint-venture avec les différents acteurs que son Rouiba Eclairage, Sonelgaz, le centre Credeg et les unités de recherche et de développement, CDER et UDTS. Ce schéma de développement devra assurer sur la période 2014-2020, un taux d'intégration plus important encore, de l'ordre de 80 %. Le ministre de l'Energie et des Mines, qui a assisté juste à l'ouverture des travaux, a estimé que ce salon permettra de «faire connaître notre programme en matière d'énergies renouvelables». Et il y a à ce titre, dit-il «beaucoup de partenaires intéressés» y compris les Allemands qui sont derrière le programme Desertec qui devront, selon lui, «s'intégrer dans ce programme». M. Yousfi a, également, donné des précisions sur le projet transsaharien Gas TSGP qui «devra être opérationnel en 2015», a-t-il déclaré, faisant état de consultations en cours sur ce sujet avec les Etats concernés - le Niger et le Nigeria. Il faut noter que le salon qui durera deux jours comporte des conférences et des workshops sur les différents aspects de la production de l'énergie photovoltaïque, dont les incitations fiscales et douanières. Mais, selon un promoteur local qui s'est intéressé à ce type d'investissement, il y a beaucoup de zones d'ombre à éclaircir, notamment «les barrières douanières, l'engagement des pouvoirs publics du rachat de tous les équipements produits».