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Europe-Etats-Unis : convergence des crises de la dette souveraine
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 19 - 07 - 2011

En Europe comme aux Etats-Unis, sous des formes différentes, la dette publique est la question centrale qui se pose aux gouvernements. Et place les marchés financiers internationaux dans l'expectative.
Les difficultés financières de la Grèce ont mis à mal la cohésion de l'Union européenne et menacent l'euro. Les divergences entre les principaux pays de l'UE portent sur l'implication des investisseurs privés dans le plan de financement de la Grèce, censé mettre ce pays à l'abri de convulsions jusqu'à 2014. Cette question en apparence purement technique a des implications nettement plus politiques. De fait, l'Allemagne souhaite que les banques créancières de la Grèce participent pleinement au sauvetage d'Athènes. La chancelière allemande Angela Merkel, en perte de vitesse électorale, ne souhaite pas braquer davantage une opinion publique qui refuse d'assumer les ardoises de ses voisins européens. Pour les experts, l'approche allemande pave la voie à un défaut de paiement de la Grève. Ce que craignent, l'effet de domino jouant, la France et l'Espagne, appuyées par la Banque centrale européenne (BCE). Si une amorce de consensus semble se dégager, il reste du chemin à parcourir pour concilier des points de vue fort différents. Toutefois, le fait que le président de l'UE ait convoqué une réunion des ministres des Finances de la zone Euro pour jeudi prochain, 21 juillet, est interprété comme un signal positif, les pays concernés seraient à la veille d'un accord.
L'Italie contrainte au plan d'urgence
Ces divergences notoires et les controverses qui s'éternisent, préoccupent les marchés financiers contraignant l'Italie, cible de manœuvres spéculatives à adopter en urgence un plan d'économie budgétaire de 48 milliards de dollars. La publication des résultats des stress tests des banques européennes menées par le superviseur des marchés bancaires, l'Autorité Bancaire Européenne (ABE) devrait contribuer à rasséréner les marchés. Les résultats sont en effet plutôt rassurants. L'ABE avait exigé un ratio de fonds propres durs ( Tier 1 de Bâle II : capital social, résultats mis en réserve et les intérêts minoritaires dans les filiales consolidées moins les actions auto détenues) de 5 % : la moyenne européenne se situe à 7,7 %. Sur 91 établissements soumis aux tests dans 21 pays, 8 échouent à l'examen. Ces huit banques, cinq espagnoles, deux grecques et une autrichienne requièrent 2,5 milliards d'euros pour se consolider selon l'ABE. Il n'en demeure pas moins que les marchés qui accueillent positivement ces résultats mettent en avant le fait que ces tests ne prennent pas en compte un défaut grec, sans même évoquer les répercussions sur les autres pays à fort déficit budgétaire.
La course contre la montre d'Obama
Aux Etats-Unis, la crise a pour origine la vive polémique qui oppose les parlementaires à la Maison-Blanche sur la question du relèvement du plafond d'endettement du pays. Barack Obama est donc engagé depuis plusieurs semaines dans une course contre la montre pour que le Congrès accepte que le plafond de la dette soit relevé avant la date fatidique du 2 août. Le mécanisme de plafonnement par voie législative de la dette américaine a été instauré en 1917 à la veille de l'entrée en guerre des Etats-Unis afin d'offrir davantage de marge de manœuvre au gouvernement tout en fixant une limite d'endettement à ne pas dépasser. Jusqu'à l'adoption de cette procédure, le Trésor américain devait faire une demande spécifique au Congrès pour toute levée de fonds sur les marchés. Ainsi depuis l'instauration du plafond, l'administration n'a recours à la chambre des représentants que lorsqu'il s'agit de relever la limite précédemment fixée. Sous l'effet des dépenses militaires et des guerres menées par le président G.W. Bush, ce fameux plafond a littéralement explosé au cours de la dernière décennie, il a été augmenté dix fois depuis 2001, triplant le plafond de la dette qui est passé de 5 950 milliards de dollars en 2001 à 14 294 milliards en 2011. Le prix Nobel d'économie Joseph Stiglitz estimait en 2009 que la seule guerre d'Irak avait coûté 3 000 milliards de dollars…
Croisade ultralibérale républicaine risquée
Il ne s'agit donc en rien d'une demande inhabituelle de la part de l'exécutif américain, mais qui se heurte cette année aux conditions de réduction drastique des dépenses publiques exigées par les Républicains embarqués dans une épreuve de force idéologique. L'effort de réduction des dépenses publiques auquel s'est engagé la Maison-Blanche ne satisfait pas le Parti républicain poussé par son aile d'extrême-droite « libertarienne » du mouvement du tea-party. Ces milieux sont engagés dans une véritable croisade ultralibérale visant à démanteler ce qu'ils appellent le « big government » et notamment sa dimension sociale dont les programmes Medicare et Medicaid destinés aux plus vulnérables et aux démunis sont pour eux les symboles abhorrés. Mais si les conséquences économiques risquent d'être désastreuses par la compression de la consommation des ménages, moteur de l'économie américaine, les implications politiques ne sont pas nécessairement favorables aux républicains. En jouant sur ce levier jusqu'à l'ultime moment le leader conservateur Newt Gingrich avait suscité le mécontentement de l'électorat et contribué à la réélection de Bill Clinton en 1995.
Les répliques du séisme des subprimes
Des deux côtés de l'Atlantique les économies continuent de souffrir des répliques du séisme des subprimes de 2008 et des déficits liés aux aventures guerrières des néoconservateurs ultralibéraux. La seule réponse des gouvernants consiste à sabrer dans les dépenses sociales ; et donc à faire payer, in fine, aux plus pauvres, des options qui continuent de profiter aux nantis et au complexe militaro-financier qui domine le G8. La financiarisation mondialisée s'est accompagnée d'un creusement des inégalités (cf. l'excellent article de Michel Husson in Chronique internationale de l'IRES - n° 130 - mai 2011 ), de la multiplication des crises sur un fond de marasme économique très préoccupant. Pour autant, peu de voix s'élèvent pour exiger une rupture urgente avec un modèle dominé par la spéculation financière. D'autres crises, d'une ampleur encore plus grandes, sont donc à venir.


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