L'affluence, qui prévalait dans les localités côtières, s'estompe au fil des jours. Ramadhan oblige, nombre de familles d'estivants, notamment celles demeurant dans les autres régions du pays, ont, effet, commencé à plier bagage. «Le carême c'est à la maison, c'est sacré», a fait remarquer un père de famille, domicilié dans la ville de Saïda, qui s'apprêtait à quitter les lieux avec sa petite famille pour un retour au bercail. «Nous aurons à affronter, en l'espace d'un mois, trois considérables ponctions sur salaire : le Ramadhan et l'Aïd, qui coïncide presque avec la rentrée des classes cette année», a-t-il encore ajouté. Le même argument est avancé par les autres vacanciers, qui ont séjourné dans les différentes localités côtières du littoral Ouest. «Mes enfants n'ont jamais vu la mer. J'ai sacrifié une partie de mes économies pour satisfaire leurs caprices. Le carême c'est dans quelques jours et je dois effectuer certains achats dictés par nécessité», a confié ce père de famille demeurant dans la région de Relizane, qui séjournait dans la localité de Bouiseville. Le même son de cloche chez d'autres des familles estivantes qui s'apprêtaient à regagner leur lieu de résidence. Dès l'ouverture de la saison estivale, le littoral Ouest a connu un afflux considérable d'estivants en quête d'un moment d'évasion. Selon des statistiques provisoires établies par la daïra d'Aïn El-Turck en collaboration de la protection civile, plus de 30.000 estivants environ ont convergé quotidiennement vers les plages depuis l'entame de l'été. L'hypothèse d'un record d'affluence d'estivants cet été, par rapport aux précédents, n'a pas été écartée dans les débats d'un briefing, présidé par le chef de daïra et ayant regroupé les chefs des exécutifs, qui s'est tenu la veille de l'ouverture de la saison estivale. Cette éventualité a été motivée par les troubles prévalant dans les pays voisins notamment la Tunisie, qui a constitué auparavant la destination privilégiée des Algériens. Pour le besoin du financement des différents projets d'utilité publique et autres travaux de restauration dans cette daïra, la wilaya d'Oran a dégagé une enveloppe budgétaire d'un montant de 14 milliards de centimes. Cette manne d'argent a été répartie en fonction de l'importance des projets inscrits dans chaque zone de ladite daïra. La commune d'Aïn El-Turck a ainsi bénéficié de 31 millions de dinars, celle de Bousfer de 50 millions de dinars et celle d'El-Ançor de 60 millions de dinars. Notons encore qu'une rallonge de près de 40 milliards a été également accordée par la wilaya pour la daïra d'Aïn El-Turck quelques jours auparavant, et ce dans le but, entre autres, d'achever différentes opérations entreprises avant la saison estivale.