L'équipe nationale de football affrontera cet après-midi à Dar Es-Salaam son homologue de Tanzanie pour le compte de la 5e et avant-dernière journée des éliminatoires de la CAN-2012. Malgré l'élimination presque consommée de l'équipe, le nouveau sélectionneur national, le Bosniaque Vahid Halilhodzic, s'est lancé le défi de débuter sa mission avec les Verts par une victoire. Il a exigé des joueurs les trois points en terre tanzanienne, affirmant que «les prétextes invoqués auparavant comme la chaleur, les mauvaises conditions ou l'arbitrage ne seront plus valables». Il met ainsi la pression sur les joueurs, lesquels sont appelés à se révolter après l'humiliante défaite contre le Maroc (4-0) à Marrakech, en juin dernier, pour le compte des éliminatoires de la CAN-2012. Avouant qu'il n'arrive pas à comprendre ce qui s'était passé contre le Maroc, Halilhodzic a demandé à ses joueurs de prouver qu'ils sont capables du meilleur. Aussi, en annonçant que des changements seront opérés à partir de décembre prochain, à la veille du début des éliminatoires de la CAN-2013 et du Mondial-2014, le coach bosniaque met en garde les joueurs dont le rendement ne sera pas à la hauteur. Le discours développé par Halilhodzic tend à mettre les joueurs au pied du mur, sachant qu'un résultat positif en Tanzanie permettrait au coach de marquer ses débuts à la tête de l'équipe nationale. Un bon résultat permettrait aussi aux joueurs de reprendre confiance. En somme, c'est tout le monde qui sera gagnant au cas d'une éventuelle victoire de l'équipe nationale. Il faut rappeler que la dernière victoire de l'équipe nationale à l'extérieur remonte à son match contre la Zambie, lors des éliminatoires combinées de la CAN et du Mondial-2010, au temps de Saâdane. Pour ce qui est de l'adversaire, il sera plus motivé quand on sait qu'il évoluera à domicile et ambitionne de remonter au classement. L'équipe nationale aura aussi du mal à récupérer de son long périple de jeudi dernier. Halilhodzic a reconnu que le voyage a été fatigant et s'inquiète quant à la récupération des joueurs. Ces derniers ne sont pas en possession de toutes leurs aptitudes physiques, dans la mesure où les championnats où ils évoluent viennent de commencer, alors que le championnat d'Algérie n'a pas encore débuté. En ce sens, les joueurs risquent d'accuser le coup sur le plan physique. Qu'à cela ne tienne, Halilhodzic ne veut tenir compte d'aucun paramètre et pousse les joueurs à se rebeller pour ainsi dire sur le terrain. Il est évident que le match de la Tanzanie marque les débuts officiels du coach bosniaque à la tête de l'équipe d'Algérie, appelée à se relancer avant le début des éliminatoires de la Coupe du monde du Brésil.