La forte communauté chinoise de la ville aura désormais droit à un cimetière bouddhiste. Les Chinois décédés le plus souvent dans des accidents de travail seront inhumés selon les préceptes de leur religion. « Une fiche technique pour la création d'un nouveau cimetière chinois sur une superficie de 500 m², récupérée après l'achèvement des travaux de regroupement d'une partie des sépultures du cimetière chrétien d'El Hamri, connu aussi sous le nom de «Tamasouët», a été adressée à la wilaya. Nous attendons l'arrêté de création pour commencer les inhumations», confie Lalaoui Abdelmalek, directeur de la Régie communale autonome des Pompes funèbres (RCAPF). Et d'enchaîner : «il existe une forte communauté chinoise à Oran. Le rapatriement des corps par voie aérienne en Chine coûte très cher. La régie communale avait consacré un carré du cimetière chrétien pour enterrer 21 Chinois décédés dans des accidents de travail dans des chantiers de bâtiment, mais actuellement ce cimetière est saturé». La Régie communale autonome des Pompes funèbres (RCAPF) s'est, par ailleurs, tracé un ambitieux programme pour l'informatisation de tous ses services. Le projet d'informatisation des cinq cimetières de la ville lancé en août 2009 sera achevé en décembre prochain. «L'informatisation des pompes funèbres est en bonne voie. Nous avons informatisé 87% des sépultures de la ville. La base de données compte toutes les informations nécessaires sur 96.000 tombes situées dans cinq cimetières», précise Lalaoui Abdelmalek. Des informations sur les numéros des actes de décès, les dates d'inhumation, les alignements des cinq cimetières de la ville : «Ain El Beida», «Moul Eddouma», «Sidi El Ghrib», «El Melh» et «le cimetière chrétien», les numéros des carrés et des tombes sont stockés dans cette base de données totalement informatisée. Cette informatisation concerne aussi la mise en place d'une cartographie des cinq cimetières pour faciliter aux citoyens les procédures d'octroi des autorisations d'enterrement. Le bureau de déclaration des décès situé en face de l'hôtel de ville a été aussi informatisé en mars dernier. La Régie communale autonome a également ouvert un bureau de recherche au cimetière d'Aïn El Beida qui s'étend sur une superficie de 130 ha. Les Oranais sont contraints devant l'extension rapide de ce cimetière de recourir à des «repères», pour localiser les sépultures de leurs proches. Le nombre des tombes a tellement grossi qu'il est devenu quasiment impossible de les distinguer avec précision. Autre projet ambitieux de cette régie est la création d'un site internet des pompes funèbres de la ville. Le visiteur peut en un clic localisé les tombes de ces proches. Il s'agit de la première initiative à l'échelle nationale. Les enfants de Pieds noirs enterrés dans le cimetière chrétien d'El Hamri peuvent ainsi identifier les sépultures de leurs proches sans recourir à la procédure classique de renseignement qui nécessite du temps et des efforts, surtout lorsque le demandeur ne dispose que de peu d'informations sur la personne décédée. Un bureau de recherche a été d'ailleurs créé au cimetière «Tamasouët». La Régie communale reçoit mensuellement plus de 300 citoyens de différentes régions de la wilaya et plus de 120 des wilayas limitrophes, sollicitant pour l'essentiel, des informations pour identifier les tombes de leurs proches, signale-t-on.