Une dizaine de spécialistes étrangers de France, du Maroc et de la Tunisie devront prendre part les 15 et 16 octobre en cours au 7ème Congrès international de chirurgie vasculaire et chirurgie cardiaque devant se tenir à l'EHU 1er Novembre 1954 d'Oran. Un congrès organisé par l'Association de chirurgie vasculaire d'Oran, sous le haut patronage du ministère de la Santé, de la Population et la Réforme hospitalière. Cette septième édition du congrès international de chirurgie cardio-vasculaire sera également animée par une pléiade de spécialistes qui viendront d'Alger, Constantine, Sétif, Tlemcen et Oran. De nombreuses pathologies cardio-vasculaires, premières causes de mortalité en Algérie (44% des cas, suivi du cancer 16% et du diabète 7,4%) comme souligné par le professeur Bouayed, chef du service de chirurgie vasculaire à l'EHU d'Oran, seront à l'ordre du jour de ce congrès. Parmi les grands thèmes retenus : les complications vasculaires du diabète, les dissections aortiques, les maladies veineuses thromboemboliques, les traitements de l'hypertension artérielle réno-vasculaire, les procédures thérapeutiques endovasculaires et la chirurgie cardiaque. Selon le professeur Bouayed, ce congrès sera aussi une occasion de discuter des techniques mini-invasives et présenter l'expérience de l'EHU d'Oran dans ce domaine. Il y sera également question d'ouvrir le débat sur la chirurgie cardiaque infantile, le parent pauvre de la spécialité en Algérie. Actuellement, seuls l'EHU d'Oran et la clinique médico-chirurgicale infantile de Bou-Ismaïl (wilaya de Tipaza) pratiquent cette sous discipline. Mais le plus gros des enfants malades doivent souvent être transférés à l'étranger pour être opérés. Développer la chirurgie cardiaque infantile en Algérie pour la prise en charge locale des enfants cardiaques permettra à coup sûr de réduire les dépenses publiques de leur transfert à l'étranger. Des dépenses qui avoisinent les 30.000 euros par malade, soit l'équivalent du coût de traitement d'une dizaine de malades en Algérie. C'est dans cette optique que les congressistes consacreront une partie des débats aux pathologies cardio-vasculaires dites lourdes, qui nécessitent un transfert à l'étranger, comme la dissection aortique, une maladie potentiellement mortelle, dans laquelle il y a un saignement le long de la paroi de l'aorte, l'artère principale transportant le sang hors du cœur. A noter enfin que les maladies cardio-vasculaires constituent un ensemble de troubles affectant le cœur et les vaisseaux sanguins. Elles regroupent les cardiopathies coronariennes (infarctus), les maladies cérébrovasculaires (accidents vasculaires cérébraux), l'hypertension, les artériopathies périphériques, les cardiopathies rhumatismales, les malformations cardiaques congénitales et l'insuffisance cardiaque. Selon l'OMS, le tabagisme, le manque d'exercice physique et la mauvaise alimentation représentent 80% des principales causes des maladies cardio-vasculaires. Parmi les 17 millions de décès causés par les maladies cardiovasculaires et les cardiopathies (représentant 30% des décès dans le monde), les cardiopathies coronariennes (infarctus) engendrent 7,3 millions de victimes alors que les maladies cérébrovasculaires (accidents vasculaires cérébraux) causent le décès de 6,2 millions de personnes. Ces décès touchent les deux sexes dans les pays à faible ou moyen revenu. Ce nombre pourrait encore augmenter à environ 23 millions de personnes d'ici 2030, souligne l'OMS.