Le tribunal de Collo statuant en première instance, dans l'affaire des deux maires de Tamalous, l'actuel et son prédécesseur, accusés de passation de marché contraire à la législation en vigueur, faux et usage de faux, a rendu son verdict dans la journée d'hier, lundi. L'affaire qui a été mise en délibéré la semaine écoulée, à l'issue du réquisitoire du procureur de la République qui a notamment requis 8 ans de prison à l'encontre des deux maires et les plaidoiries des avocats de la défense, lors de la comparution en audience publique a connu un épilogue marqué par de lourdes sentences. Les deux maires ont été reconnus coupables et ont été condamnés à une peine d'emprisonnement ferme de 2 ans et à verser une amende de 200 000,00 DA chacun d'eux. Les autres accusés, un policier, le secrétaire général de l'APC, un entrepreneur et un intermédiaire ont écopé de la même peine. Deux membres de la commission des marchés reconnus coupables de complicité ont été condamnés quant à eux à une peine de 6 mois de prison ferme et 200 000,00 DA d'amende tandis qu'un autre entrepreneur a été acquitté. A noter que dès le début de l'instruction, la mise en détention préventive de l'actuel P/APC de Tamalous a soulevé un tollé au sein de la population et a été suivie par d'importantes manifestations exigeant sa libération. Le procès qui a tenu en haleine Collo et Tamalous s'est tenu à la suite d'une minutieuse instruction qui a permis de faire la lumière sur les tenants et les aboutissants de cette scabreuse affaire qui a commencé par une plainte de l'entrepreneur impliqué, qui dénonçait le P/APC et le policier les accusant d'avoir tenté de le faire chanter pour lui soutirer de l'argent, après l'obtention d'un marché à Bin El Ouiden. Un marché au sujet duquel l'instruction a apporté toute la lumière en montrant que l'entrepreneur a bénéficié des faveurs de certains complices au niveau de l'APC et à certaines irrégularités qui l'éclabousseront au point de passer de victime en accusé.