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Télévision: Le tout numérique contre le «tout piraté»
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 14 - 11 - 2011

Le passage au tout numérique en France le 29 novembre en cours pour la diffusion des chaînes satellitaires aura-t-il des répercussions sur les téléspectateurs algériens ?
Que va-t-il se passer le 29 novembre 2011? Peut-on réceptionner les chaînes françaises avec les démodulateurs numériques actuels? Les cartes officielles ou piratées seront-elles encore opérationnelles?
A l'approche de la date fatidique, de nombreuses questions taraudent les esprits des mordus des chaînes françaises en Algérie. «C'est encore le flou. Il faut attendre la fin du mois pour connaître tous les répercussions du passage au tout numérique», affirme ce jeune connaisseur. Parmi les premières conséquences du basculement au numérique, les habitués ont constaté, fin octobre dernier, la fin de la diffusion des chaînes historiques analogiques (TF1, FR2, FR3, Arte, M6) par le satellite Atlantic Bird 3 (AB 3), propriété d'Eutelsat. Ce satellite alimente certains émetteurs analogiques en France, mais son signal couvre aussi une partie du Maghreb, ce qui permet aux téléspectateurs algériens équipés de paraboles suffisamment grandes de capter gratuitement TF1, M6 ou encore France 2. Mais une fois la transition vers la TNT achevée en France, les chaînes françaises vont cesser d'émettre en clair via ce satellite.
L'accès aux chaînes françaises va ainsi se compliquer pour les téléspectateurs du Maghreb, qui doivent impérativement s'équiper d'un mode de réception numérique (adaptateur numérique ou un démodulateur MPEG4). Contrairement à l'Hexagone, où la télévision numérique terrestre a commencé par la technologie MPEG-2, les chaînes satellitaires françaises vont utiliser exclusivement la nouvelle technologie MPEG-4. Cette technologie, également appelée ISO/CEI 14496, est une norme de codage d'objets audiovisuels spécifiée par le Moving Picture Experts Group,(MPEG). La norme MPEG-4 spécifie d'abord des techniques pour gérer le contenu de scènes comprenant un ou plusieurs objets audio-vidéo. Comparativement à MPEG-2 qui vise uniquement des usages liés à la télévision numérique (diffusion DVB et DVD), les usages de MPEG-4 englobent toutes les nouvelles applications multimédias comme le téléchargement et le streaming sur Internet, le multimédia sur téléphone mobile, la radio numérique, les jeux vidéo, la télévision et les supports haute définition. La norme spécifie de nouveaux codecs audio et vidéo et enrichit les contenus multimédia en ajoutant de nouvelles applications comme le VRML (étendu), la prise en charge de la gestion des droits numériques et de plusieurs types d'interactivités.
La norme est divisée en plusieurs «parts», ou parties, qui spécifient un type de codage particulier. Dans chaque partie, plusieurs «profils» (collection d'algorithmes) et «niveaux» (contraintes quantitatives) sont définis. La technologie MPEG-4 offre une meilleure qualité d'image et de son, et surtout l'accès à un plus grand nombre de chaînes !
En termes plus simples, les mordus des chaînes satellitaires françaises doivent mettre la main à la poche pour s'équiper de démodulateurs numériques de dernière génération. La meilleure solution serait de se procurer un décodeur TNT français ou une Dream box originale pour la «modique» somme de 50.000 dinars. Une somme qui risque de refroidir les ardeurs des plus téméraires. Heureusement, il y a les Dream box «made in China» proposées pour moitié prix. Ces démodulateurs chinois sont très performants. «Vous n'allez pas regretter de l'avoir acheté», lance ce vieil homme, un grand connaisseur du monde des chaînes satellites. Pour éviter les mauvaises surprises le jour J, le téléspectateur doit aussi s'équiper avec un matériel TNT HD (téléviseurs et adaptateurs MPEG4 HD). Les téléviseurs LED et certaines marques LCD incluent automatiquement la TNT HD. D'autres technologies d'accès existent, à l'exemple du sharing (partage), le collectif ou l'Adsl, pour capter les chaînes satellitaires françaises.
UN NON-EVENEMENT POUR LA QUASI-TOTALITE DES TELESPECTATEURS ALGERIENS
A part les mordus des chaînes satellitaires françaises, le passage au tout numérique est un non-événement pour la quasi-totalité des téléspectateurs algériens. Nous sommes loin de la fièvre des années 90 où la plupart des foyers algériens suivaient avec ébahissement les chaînes françaises. Les habitudes des téléspectateurs ont été totalement bouleversées ces dernières années avec la montée en puissance des chaînes arabes. Les chaînes françaises, qui arrivaient en tête en termes d'audimat en Algérie, ont été détrônées par leurs consœurs moyen-orientales. Le taux de pénétration de TF1, qui frôlait les 30% au milieu des années 1990, est retombé à 17% en 2007. Les observateurs des médias constatent, sondage après sondage, une chute de l'audience des chaînes françaises au Maghreb. Si celles-ci détenaient encore près du tiers des parts d'audience (PDA) en 2004, elles n'en obtenaient que 10% en 2009. La révolution numérique et la mise en orbite de nouveaux satellites ont bouleversé la donne. Le changement de technologie, couplé à l'essor des médias arabophones, sera un coup fatal pour l'audience de l'audiovisuel français au Maghreb. Le basculement vers le tout numérique devrait donc accélérer la tendance.
D'autres groupes comme MBC (Middle-East Broadcasting Center) ou Al-Jazeera, qui diffusent en arabe ou en anglais sous-titré, vont pleinement profiter du déclin des chaînes françaises. Le satellite Nilesat a ainsi étoffé son offre ces derniers jours avec le lancement d'une centaine de chaînes thématiques en arabe et en anglais sous-titré au profit des foyers maghrébins. Certaines chaînes arabes (MBC2 MBC Max, MBC Action, FOXMOVIES ou Dubaï One) offrent des films -souvent récents - en VO sous-titrés en langue arabe.
La disparition annoncée des chaînes françaises ne suscitera ainsi aucun émoi pour la plupart des Algériens. La disparition éventuelle des chaînes de télévision françaises de l'espace maghrébin soulèvera sans doute davantage de questions en France sur le registre de «l'affaiblissement» du rayonnement culturel français…


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