Près d'une cinquantaine d'habitants de la cité Sotraco, destinée à être rasée et les résidents relogés à Ali Mendjeli, ont organisé, hier matin, un rassemblement devant le cabinet du wali pour poser les problèmes rencontrés après le tirage au sort concernant leur cité. Ces problèmes sont différents d'une catégorie à l'autre, soutiennent les concernés. Ainsi, pour les célibataires, au nombre de 11, disent-ils, «nous sommes venus rappeler au wali sa promesse de s'occuper personnellement de leur relogement. Mais plusieurs mois après le tirage au sort des attributaires de nouveaux logements, nous ne figurons toujours pas sur la liste des bénéficiaires que détient l'OPGI. Pourtant, affirment-ils, lorsque nous avions posé notre cas au chef de l'exécutif de la wilaya, sa réponse a été que tous les célibataires qui sont âgés de 37 à 39 ans seront pris en compte et bénéficieront d'appartement comme les autres». Les habitants de Sotraco, propriétaires des chalets qu'ils occupent et du terrain d'assiette de ce dernier, au nombre de huit selon eux, sont aussi de la partie. Ils déclarent «avoir été tirés au sort comme tout le monde, mais ils posent le problème des indemnisations en tant que propriétaires. Et apparemment, disent-ils, «la question n'a pas eu de réponse, du moins jusqu'à présent, car l'OPGI, qui nous avait vendu les terrains des chalets, saisie à ce propos, n'a pas trouvé mieux que de nous renvoyer à la daïra et cette dernière n'a pas non plus de réponse satisfaisante à donner». Selon d'autres encore, «bien que nous ayons été tirés au sort et ayons en main les documents d'affectation du logement avec indication de l'étage, nous avons été désagréablement surpris de constater que nos noms ne figurent pas sur la liste de l'OPGI». Le cas des familles nombreuses a été également soulevé par plusieurs d'entre eux venus participer au rassemblement de protestation et poser le problème de l'exiguïté des logements dont ils ont bénéficié. Ainsi, un homme d'un certain âge nous déclare : «On m'a attribué un appartement de type F3 à la nouvelle ville de Ali Mendjeli. Mais le hic, c'est que nous sommes une famille de 13 membres et dans ce cas, dites-moi, comment nous allons y vivre». Un autre s'invite à la discussion et souligne que sa famille, qui compte neuf membres, va vraiment se retrouver à l'étroit dans un F3, lançant avec dépit : «On nous a fait quitter des chalets spacieux contre des appartements «minuscules». En fin de matinée et compte tenu de l'absence du wali, pris par la visite de l'ambassadeur des Etats-Unis à Constantine, les protestataires ont été reçus par le chef de cabinet, qui leur a promis que chacun sera rétabli dans son droit : «Le chef de daïra s'en chargera. Et en tout état de cause, le wali sera informé de toutes les doléances».