Une fois de plus, l'opération de tirage au sort concernant le relogement des habitants du quartier Boudiaf appelé cité mandela située entre la rue Roumanie et le chalet des pins s'est déroulée sous l'œil vigilant des agents de sécurité puisqu'un impressionnant dispositif sécuritaire a été déployé afin de pallier toute tentative de protestation. Le centre culturel Benbadis UP du centre-ville, qui a abrité l'opération hier, a été envahi dès les premières heures du matin par la foule. Ce tirage au sort pour le relogement des 247 familles résidant à la cité Mandela, a concerné 112 appartements de type F3 destinés aux familles composées de 5 personnes et plus et 135 appartements de type F2 pour celles de 4 personnes et moins. Le relogement vers les nouvelles habitations de Ali Mendjelli devrait s'effectuer la semaine prochaine, selon le chef de daïra de Constantine. Avant cela, les bénéficiaires devront, au préalable, s'acquitter respectivement de 48 000 et 37 000 dinars, une somme qui englobe tous les frais, avec en marge six mois de loyers payés à l'avance au niveau de l'OPGI. Par ailleurs, l'opération du tirage au sort s'est donc effectuée en présence du chef de daïra et des représentants de la wilaya, de l'APC et de l'OPGI. Elle était exclusivement destinée à désigner aux nouveaux habitants l'étage et le numéro du bâtiment. Seuls les titulaires de convocations étaient autorisés d'accès à la salle, ce qui a suscité la protestation d'autres évincés de la liste. Ces derniers avaient tenté de se regrouper devant la salle mais les policiers les ont dispersés. Certains d'entre eux protestaient pour avoir été écartés de la liste des attributaires. d'ailleurs, les évincés se sont rendus tout de suite après l'opération au cabinet du wali pour y protester. Ce dernier a été encadré dès le matin par les forces de l'ordre. Le chef de daïra de Constantine affirme de son côté que ses services se sont appuyés sur le recensement effectué en 2007. Malgré cela, une commission de recours sera installée dès aujourd'hui pour étudier d'éventuels dysfonctionnements. Selon le même responsable, cette opération de relogement présente deux aspects : celui d'éradiquer toutes les habitations précaires situées tout le long de l'avenue Roumanie et celui de faire place nette aux assises du pont géant, le Transrhumel, qui devrait enjamber cette avenue avec ses deux hectares de vieilles bâtisses. Il est à noter enfin que l'opération d'éradication de l'habitat précaire à Constantine devrait se poursuivre et ce jusqu'au 31 décembre 2010. Pour cela, on apprend que 2500 logements sont fins prêts.