Rechercher et localiser la tombe d'un proche défunt inhumé dans le cimetière de Aïn El-Beïda ou dans le cimetière chrétien «Tamazourat» d'El-Hamri, devrait se résumer par un simple clic de souris, quel que soit l'endroit où on se trouve, grâce au site web qui sera lancé, prochainement, par la Régie communale autonome des pompes funèbres (RCAPF) de la commune d'Oran, a indiqué, mercredi, le directeur de la Régie M. Abdelmalek. Selon le même responsable, ce site web, actuellement en phase finale de construction, devra être opérationnel, au plus tard, avant la fin du mois de janvier prochain. Deux équipes composées de 4 agents chacune travaillent d'arrache-pied pour achever la saisie des données. L'identification de l'ensemble des tombes relatives aux parties B et C du cimetière Aïn El-Beïda est achevée, en attendant de finaliser la partie A, la plus ancienne, où la difficulté réside dans la présence de tombes de personnes inhumées sous l'ère coloniale inscrites sous l'appellation «X musulman». Afin de lever le voile sur l'identité de ces personnes décédées et inhumées durant la guerre d'indépendance, souvent dans des conditions troubles, un travail de recherche et d'investigation s'effectue actuellement en collaboration avec les services de la direction des Moudjahidine de la wilaya d'Oran, a encore dévoilé le directeur de la RCAPF. L'informatisation des fichiers de la Régie communale autonome des pompes funèbres d'Oran, avec un accès à l'information à distance grâce à un moteur de recherche mis à la disposition des internautes, devra se généraliser au fur et à mesure à l'ensemble des cimetières musulmans régis par la RCAPF, à savoir «Moul Douma (Planteurs), Sidi El-Ghrib (Planteurs) et El-Melh (St- Hubert), a précisé M. Abdelmalek, avant de souligner que si la priorité a été donnée au cimetière de Aïn El-Beïda, c'est parce que ce dernier reçoit pas moins de 25.000 visiteurs par semaine selon une étude élaborée par les services de la régie. S'agissant du cimetière chrétien «Tamazourat», le plus grand cimetière chrétien en Algérie, les données doivent être actualisées après le dernier regroupement de tombes effectué sous l'égide des services du Consulat de France à Oran. «Avant ce regroupement, le nombre de tombes avoisinait les 29.000. Pour avoir un fichier exhaustif, on attend de recevoir les données relatives à cette opération qui a consisté, a rappelé le même responsable, à regrouper toutes les tombes des cimetières chrétiens de la wilaya dans un seul et unique cimetière, celui de Tamazourat.