Les autorités algériennes ont approuvé l'achat par le groupe italien Enel (Ente Nazionale per l'Energia Elettrica), société nationale italienne d'électricité, de 18,3% des actions de la société irlandaise Petroceltic dans le projet d'exploration d'hydrocarbures du périmètre d'Isarène en Algérie. L'accord, signé en avril dernier à Londres, était en attente de validation de la part du régulateur algérien. C'est désormais fait. L'entrée du groupe italien qui prend exactement 18,375 pour cent se fait pour la somme globale de 103 millions de dollars. 36,75 millions de dollars pour les 18,37% dans le permis d'Isarène qui comprend le gisement d'Aïn Tsila et 75 millions de dollars pour la part des coûts de la licence de Petroceltic. «Nous sommes ravis d'annoncer que l'approbation finale en Algérie de la transaction Enel a été accordée, ce qui va permettre la conclusion rapide de l'opération dans les prochains jours», a indiqué le directeur général de Petroceltic Brian O'Cathain dans un communiqué. Le patron de Petroceltic s'est dit «impatient» d'accueillir formellement Enel comme nouvel associé dans la licence d'Israrène. «Cette transaction ainsi que les excellents résultats de notre campagne d'évaluation confirment la qualité et la valeur de notre actif algérien et fournissent une base solide pour la croissance en cours et la diversification de notre affaire». Petroceltic est détenteur de la licence d'Isarène où il détient 56,62% contre 25% pour Sonatrach et désormais 18,37% pour Enel. La cession de ces parts à l'italien Enel s'est faite sur la base d'un avenant au contrat pour la recherche et l'exploration d'hydrocarbures sur le périmètre Isarène (bloc 228,229 au sud-est du pays). Sur le site du groupe italien, l'opération est présentée comme faisant partie de la «stratégie d'intégration verticale que le Groupe Enel a entreprise sur les matières premières et particulièrement dans le domaine du gaz naturel». UN POTENTIEL DE 130 MILLIARDS DE M3 En cédant 18,3% des actions à Enel, Petroceltic, société cotée à Londres et Dublin, qui opère dans l' exploration et la production d'hydrocarbures en Algérie, Tunisie et Italie, conserve son rôle d'opérateur de la licence d'exploitation. Le directeur de «Division Upstream Gaz d'Enel», Marco Arcelli, a estimé en avril dernier que l'Algérie est un «pays clé pour la stratégie de développement du Groupe et de celui de l'Upstream Gaz». Il s'était dit «particulièrement satisfait» de l'accord signé avec Petroceltic qui, «en plus de nous donner accès à une des plus importantes découvertes de gaz en Algérie de ces dernières années, nous donnera aussi l'opportunité de consolider le rapport avec Sonatrach et d'acquérir une précieuse expérience opérationnelle dans le pays». Enel et Petroceltic doivent mener des travaux d'évaluation sur Isarène pour quantifier et maximiser les réserves présentes dans le gisement. Un plan de développement du champ gazier (Field Development plan) doit être soumis à Sonatrach. La production dans le champ d'Isarène pourrait débuter en 2017. «Les résultats de cette opération sont importants pour l'intégration et les synergies qui pourront se créer entre les deux projets dans lesquels Enel est engagée : Medgaz active depuis le premier trimestre 2011, et GALSI, en phase de développement», avait souligné le responsable d'Enel. Le périmètre Isarene, qui s'étend sur 10.800 km², contiendrait des réserves potentielles de 130 milliards de mètres cubes de gaz et de 400 millions de barils de pétrole.