L'Algérie a importé pour 1,95 milliard de dollars (md usd) de produits pharmaceutiques en 2011, soit une hausse de presque 17% par rapport à l'année 2010, où les importations de ces mêmes produits avaient atteint 1,6 milliard de dollars. Toutefois, les quantités de médicaments importées par l'Algérie n'ont augmenté que de 2,2%, passant de 23.835 tonnes en 2010 à 24.362 tonnes en 2011. Selon l'APS, qui cite le Centre national de l'informatique et des statistiques (CNIS) des Douanes algériennes, la facture des médicaments à usage humain reste la plus importante avec 1,87 md usd en 2011, contre 1,610 md usd en 2010, enregistrant ainsi une hausse de 16,55%. Les produits parapharmaceutiques viennent en 2011 en seconde position avec 57,03 millions usd, contre 44,62 millions usd une année auparavant, en hausse de 27,8%. Pour les médicaments à usage vétérinaire, les achats de l'Algérie se sont établis à 21,59 millions usd l'année dernière, contre 19,31 millions en 2010, soit une progression de 11,86%, ajoute la même source. Le ministère de la Santé a souligné que la hausse de la facture des médicaments en 2011 est le résultat d'importantes quantités importées entre juin et octobre par les quelque 60 opérateurs présents sur le marché national. Pour pallier les nombreux dysfonctionnements du marché national du médicament et mieux organiser le secteur, le ministère de la Santé a mis en place un nouveau dispositif d'approvisionnement en produits pharmaceutiques des établissements publics, destiné à assurer une disponibilité «totale et durable» des médicaments. Ce nouveau dispositif s'ajoute aux mesures déjà prises par les pouvoirs publics destinées à assainir le secteur de la distribution du médicament, à le développer et à moderniser la gestion de ces produits «sensibles». D'autre part, et selon le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, toutes les personnes impliquées dans des affaires de surfacturation de médicaments seront sanctionnées. Le ministre, qui s'exprimait en marge de la séance plénière de l'APN, a affirmé que son département a transmis les dossiers aux ministères des Finances et du Commerce, ainsi qu'aux services des Douanes, et que la justice fera son travail. Il a ajouté qu'il était responsable du secteur de la santé et qu'il n'allait pas revenir sur sa décision de sanctionner les importateurs qui ont surfacturé des produits pharmaceutiques. M. Ould Abbès a précisé que les montants de la surfacturation, qui a touché 38 produits, ont été estimés pour l'année 2011 à 94 millions de dollars. Il y a lieu de signaler que les chiffres rendus publics par le ministre de la Santé lors de ses réponses aux questions des députés font état d'une baisse notable de la mortalité infantile et chez la femme enceinte, ces dix dernières années. M Ould Abbès a aussi indiqué que l'ouverture de centres hospitalo-universitaires (CHU) dans les wilayas du Sud du pays nécessite la formation de spécialistes. Il a rappelé, à cet égard, qu'un projet d'ouverture d'une faculté de médecine dans une des wilayas du Sud pour former des cadres est en cours d'étude.