En date du 29 janvier écoulé, la brigade de gendarmerie de Chébli fut avisée de la découverte du cadavre d'un homme qui portait des traces de coups de couteau au thorax et au cou. L'enquête aussitôt diligentée par les gendarmes permit dans un premier temps d'identifier l'homme mort, il s'agissait du dénommé B.N., 32 ans et demeurant à Chébli. Les enquêteurs commencèrent par entendre les personnes les plus proches de la victime et c'est sa femme, la dénommée T.N., 23 ans, qui les informa qu'elle portait de forts soupçons sur son beau-frère (le frère de la victime) qui, affirma-t-elle, avait des différends importants avec son mari. Les raisons données par l'épouse et l'enquête ainsi que l'interrogatoire auquel fut soumis le frère de la victime permirent de le disculper totalement. Les gendarmes entendirent une nouvelle fois l'épouse de la victime qui leur parla de deux Africains, un Malien et un Nigérien, qui venaient souvent à la maison pour pratiquer la roqia. Elle informa aussi les gendarmes que son défunt époux s'était violemment disputé avec le Nigérien qui lui aurait réclamé une trop grosse somme et que c'était probablement lui qui l'avait tué. Mais il s'avéra très vite que le jour du décès de B.N. le Nigérien se trouvait dans une autre wilaya que Blida, ce qui le disculpa lui aussi. Finalement et comme elle ne trouvait plus quoi dire aux enquêteurs qui l'ont poussée dans ses derniers retranchements, l'épouse avoua avoir tué son mari à l'aide d'un couteau de cuisine qui se trouvait dans la maison à portée de sa main. Quant aux raisons qui l'ont poussée à commettre l'irréparable, elle affirma que son mari voulait l'obliger à avoir des relations contre nature avec lui, ce qu'elle a refusé et qui a mis son mari dans tous ses états. Elle prit alors le couteau pour se défendre et en asséna plusieurs coups à son mari. Elle avoua enfin qu'elle a sorti toutes ces histoires car elle avait eu peur des représailles de la famille de son défunt mari et du qu'en-dira-t-on. Présentée auprès du procureur de la République près le tribunal de Boufarik, T.N. a été placée en détention préventive sous les chefs d'inculpation de coups et blessures volontaires avec une arme blanche ayant entraîné la mort sans intention de la donner.