Le rapport d'autopsie pratiquée sur le corps du député FLN de la communauté à l'étranger a été rendu public hier. Le défunt Abdelmalek Benbara, dont le cadavre a été retrouvé mercredi dans le coffre de sa voiture garée dans un quartier huppé de Paris (avenue Hoche), aurait, selon le rapport des médecins légistes, reçu trois coups de couteau mortels. Les autorités judiciaires françaises ont révélé aussi que le député avait été frappé au visage et au niveau du larynx, avant les coups de couteau au niveau du thorax, dont un en plein coeur, entraînant sa mort. Des sources judiciaires françaises bien informées nous ont affirmé à ce propos que la victime, âgée de 41 ans, aurait été torturée avant d'être achevée par une où plusieurs personnes. La mort de ce député a mis en émoi la communauté algérienne en France, dont certains cercles avaient donné une couleur politique au crime. Cela a vite été écarté par les enquêteurs. Une source judiciaire française a affirmé à L'Expression qu'il est «trop tôt de se prononcer sur les raisons de ce crime crapuleux. Néanmoins les enquêteurs privilégient, d'autres pistes que l'assassinat politique», a expliqué notre source. «Ils ont plus d'une raison d'écarter la thèse d'un assassinat politique». La source s'est toutefois refusée d'en dire plus. Nous avons tenté de joindre l'épouse du défunt, habitant à Saint-Chamond, en vain. Elle serait actuellement, selon une source proche de sa famille en soutien psychologique. La disparition brutale de son époux a gravement atteint la jeune veuve qui n'a pas connu le sommeil depuis la disparition de son mari. En effet, sa femme avait alerté la police française sur la disparition mystérieuse de son mari qui n'avait pas l'habitude de s'absenter sans informer sa famille. L'enquête suit son cours, et les éléments de la police judiciaire parisienne sont en train d'auditionner son entourage ainsi que les personnes qui ont rencontré la victime avant sa disparition.