Après avoir bien entamé le championnat, l'ASMO semble en proie au doute. Ce qui est inquiétant, c'est cette défaite de trop à Mohammadia où elle a réellement hypothéqué ses chances pour la course au podium. C'est une grosse désillusion pour les Oranais. A présent, pour les Asémistes, la priorité des priorités est de bien gérer la suite de la compétition pour éviter toute mauvaise surprise. Ce ne sera pas tâche aisée dans la mesure où l'équipe marque le pas et ne semble plus aussi souveraine. L'échec concédé avant-hier, qui peut fragiliser le groupe, est restée en travers de la gorge des 'Vert et Blanc''. Medjahd Nabil, le coach asémiste, affirme que son équipe a bien réagi mais elle fut victime d'une erreur flagrante d'arbitrage. «Techniquement, je suis satisfait de la prestation de mes joueurs mais je déplore l'arbitrage catastrophique de Benaissa qui a validé le deuxième but alors que son assistant a bel et bien signalé la position du joueur adverse. Je crois que l'arbitre a cédé à la pression du public et c'est dommage, car on aurait pu prétendre à mieux». Aussi, l'entraîneur de l'ASMO regrette l'absence des dirigeants à Mohammadia et cela a quelque peu perturbé la concentration des joueurs. «C'est inadmissible de ne pas voir aucun dirigeant ou le manager général avec nous face au SAM lors d'un match d'une telle importance. Sincèrement, on a été livrés à nous mêmes. Devant cette situation, il est quasiment impossible de jouer l'accession», déplore Medjahed Nabil. A propos de l'évaluation des chances d'accession, notre interlocuteur dira : «Je ne parle pas d'accession maintenant, car ma priorité est de sauver l'équipe de la relégation. Au départ, on n'a parlé d'accession, mais on ne peut réaliser cet objectif avec des dirigeants qui font l'impasse des matches décisifs». Questionné sur son absence, le manager général, Benamar Lahouari, a pour sa part avoué que c'est une décision personnelle. «Je n'ai pas fait le déplacement pour des raisons personnelles et afin d'éviter des problèmes. Quant à l'accession, c'est vrai que nous avons perdu 80% de nos chances, à moins d'un miracle. Cette saison, on a tout fait, malheureusement, les résultats n'ont pas suivi. Les suspensions et les blessures nous ont quelque peu handicapés. A présent, il faudra s'asseoir autour d'une table pour déterminer les raisons de cet échec». En somme, de notre côté, on estime que les raisons de ce passage à vide sont d'ordre technique car certains joueurs ne répondent pas aux critères établis sans omettre l'indiscipline de certains éléments. Même s'il reste neuf matches à jouer, nul doute qu'il est très difficile aux asémistes de rejoindre le wagon du groupe de tête, à moins d'un miracle comme l'a reconnu le manager général.