La commune de Mers El-Kébir fait l'objet d'une opération d'aménagement urbain de grande envergure. De par la consistance du projet et l'enveloppe allouée, c'est la plus grande action d'aménagement que «La Marsa» n'ait jamais connue depuis l'indépendance, s'accordent à souligner habitants et responsables de cette collectivité. En tout cas, une virée à travers le centre-ville de Mers El-Kébir et les agglomérations éparses qui gravitent autour permet de constater un grand changement. C'est comparable, toutes proportions gardées, à la mutation urbanistique qu'a connue Oran-est à l'occasion du GNL 16. D'habitude, le réaménagement cyclique de cette ville côtière se résumait en un embellissement de l'axe routier principal qui la traverse, la RN 2, assorti parfois d'un lifting du tissu urbain intérieur. Cela profitait peu aux habitants, dans la mesure où les VRD, la voirie et le plan urbain de la cité n'étaient pas concernés. La Marsa était considérée à tort comme un simple passage sur l'itinéraire menant vers les plages. A priori, cette approche réductrice semble révolue. Ainsi, tous les axes routiers, principaux comme secondaires, desservant le chef-lieu de la commune, viennent d'être refaits. Les travaux ont consisté aussi bien en le revêtement de la chaussée qu'en la réfection des bordures et des trottoirs. C'est le cas notamment du boulevard Larbi Ben M'hidi, une grande rue qui relie le rond-point à hauteur du marché couvert municipal et l'ancien «Souk El-Fellah» sur les hauteurs de la ville, le boulevard Emir Abdelkader, la Cité des 98 logements (communément appelée «Le Recasement»), la Cité Bouri (anciennement nommée «Quartier de la caserne»), la Cité Jeanne d'Arc et, bientôt, Haï Ezzohour (ex-Roseville). Une enveloppe de 4 milliards de centimes a été consacrée à ce projet de réhabilitation de la voirie dans le cadre du PCD, fait savoir le maire de cette commune, M.Meftahi Ahmed. Le quartier de Hansali (ex-Longs Champs), situé à environ 2 km du chef-lieu, lui aussi a bénéficié de deux projets, l'un visant la mise en place d'un réseau d'assainissement pour l'éradication des fosses septiques, l'autre, l'installation d'un réseau de drainage des eaux pluviales pour mettre fin au débordement sur la route nationale n°2. Un montant de 5,2 milliards de centimes a été dégagé pour ces deux projets, dont les travaux tirent à leur fin, selon le P/APC encore. Près de 500 mètres plus loin, Haï Dada Youm (ex-Sainte Coltide), lui aussi s'est transformé en chantier à ciel ouvert. Après le branchement de cette localité au réseau du gaz de ville, il y a trois mois, et la mise en service de cette source énergétique domestique, en fin de semaine, un autre projet d'adduction d'eau potable (AEP) réalisé par la Seor est en voie d'achèvement. Une fois ces travaux menés à bout, le réseau routier de cette localité sera refait à neuf, grâce à un autre projet (PCD), apprend-on de même source. D'autre part, l'entrée de la ville de Mers El-Kébir est en train d'être réaménagée de fond en comble, à la faveur d'un projet ciblant la voirie, l'installation d'espaces verts, des aires de détente et autres kiosques, tout au long du tronçon longeant la base navale dont le mur de clôture (qui s'étend sur plus de 3 km) vient d'être reconstruit et relooké par l'institution militaire, avec à la clé une solution paysagiste conciliant les impératifs du périmètre de sécurité et les exigences de l'esthétique urbaine.