La Belgique saisit l'occasion du 50ème anniversaire de l'indépendance algérienne pour impulser un nouveau souffle à la coopération. Après la solidarité du «Front du Nord» belge durant la guerre de libération, voici celle de la coopération tous azimuts. C'est du pur belge. Concilier ce qui paraît inconciliable: l'amitié et la solidarité aux affaires. Saisissant la célébration du 50ème anniversaire de l'indépendance de l'Algérie, la Belgique souhaite redonner un nouveau souffle à la coopération belgo-algérienne. Ainsi, «L'International Club of Flanders » qui regroupe plus de 300 membres actifs dans des entreprises spécialisées dans l'international organisera, le 24 avril prochain dans la ville de Gand, une réception en l'honneur de l'Algérie pour sa fête de l'indépendance. Le 20 juin, le bourgmestre (maire) de la même ville tiendra une rencontre à l'hôtel de ville, suivie d'un déjeuner, pour marquer sa solidarité à l'Algérie. Des personnalités politiques et chefs d'entreprises flamands discuteront avec des invités algériens, diplomates et agents économiques algériens des opportunités de coopération renforcée. Auparavant, soit le 20 mars prochain, un séminaire économique sur les «opportunités du marché algérien » sera organisé par la Chambre de commerce de la Flandre orientale «VOKA ». Des conférences données par des acteurs économiques belges et algériens porteront sur les «potentialités et opportunités économiques et commerciales de l'Algérie», «l'évolution économique de l'environnement en matière d'investissement en Algérie» ainsi que le témoignage de chefs d'entreprises activant en Algérie. Enfin, à l'invitation de la Chambre de commerce Arabe-Belgique-Luxembourg, une Mission économique d'une délégation d'hommes d'affaires algériens, dirigée par la Chambre algérienne de commerce et d'industrie, animera le 17 avril à Bruxelles une journée d'information sur les opportunités de coopération entre les deux pays. Rappelons que la coopération belgo-algérienne a été maintenue à un niveau appréciable, malgré la situation difficile qu'a connue notre pays durant les années 90. La région de Flandre, particulièrement sa Chambre de commerce «VOKA », organisait en ces temps-là chaque année, grâce à son animateur principal Ronny Stroobandt, une journée spéciale Algérie en présence de chefs d'entreprises algériens et belges. L'organisme assureur du commerce extérieur belge «l'Office du Ducroire » a, à peu d'exception, maintenu sa confiance à l'Algérie alors que les réserves de change algériennes étaient au plus bas. Aujourd'hui, et après des visites entre les deux pays au plus haut niveau politique, dont celle du président Bouteflika en 2002, l'échange commercial et industriel connaît une évolution positive. D'autant plus que la Convention évitant «la double imposition et l'application des règles d'assistance réciproque » est entrée en vigueur depuis janvier 2003. A l'heure actuelle, une vingtaine d'entreprises belges de haut niveau technique et managérial sont actives en Algérie dans le domaine industriel et celui des services. Honeywell pour l'engineering, Total Petrochemicals dans l'énergie ou d'autres dans le domaine médical et jusqu'à celui de l'audiovisuel tels les «Studio-Tech Maghreb » apportent une réelle plus-value à l'économie nationale. Notons enfin que l'Algérie est le 2ème client africain de la Belgique, après l'Afrique du Sud, et son 3ème client dans le monde arabe, après l'Arabie Saoudite et les Emirats arabes unis. Pour l'Algérie, la Belgique est son 5ème client avec un chiffre global d'échange estimé pour le seul premier semestre 2011 à plus de 1,6 milliard de dollars.