La réforme, cette année, touchera le cycle secondaire. La rentrée scolaire 2005-2006, laquelle est fixée pour le 10 de ce mois dans les wilayas du Nord et le 17 dans les wilayas du Sud, reste caractérisée par la poursuite du chantier des réformes qui en est à sa troisième année. Ainsi, il est attendu pour cette rentrée 7612.000 élèves, tous cycles confondus, lesquels seront encadrés par 340.000 enseignants et 153.000 administratifs répartis sur 22 783 établissements scolaires à travers le pays. Ces effectifs représentent, à en croire les estimations du ministère de l'Education, un taux national de scolarisation des enfants, dont l'âge est de 6 ans et plus, de plus de 96%. Pour le bon accueil de ces élèves, notamment les nouveaux, il est prévu la réception de 2495 salles de classe pour l'enseignement primaire, 137 collèges, et 68 lycées. Ces infrastructures nouvelles totalisant 241.400 places, représentent un apport supplémentaire de 100.000 places pédagogiques pour l'enseignement primaire, 81.000 places pour l'enseignement moyen et 60.400 places pour le secondaire. Ce qui portera le nombre d'établissements scolaires à 17.307 écoles primaires, 3981 collèges et 1495 lycées. La réforme pour cette année touchera le cycle secondaire qui sera organisé en deux troncs communs en l'occurrence lettres-philosophie et sciences et technologie. L'objectif de cette restructuration, selon le ministère, est d'éviter une spécialisation précoce des élèves et de promouvoir la formation générale de base dans les disciplines fondamentales. Cette démarche induira ainsi le nombre des filières à l'examen du Baccalauréat lequel passera de 15 à 6 filières. Autres nouveautés : l'introduction de l'informatique en tant que discipline aux élèves de la 1ère année secondaire. Pour ce qui est du renouvellement des programmes de l'enseignement pour cette année, l'opération concernera la 1re année secondaire ainsi que la 3ème année primaire dans ses 9 disciplines, la 3ème année moyenne dans ses 14 disciplines et enfin le programme de tamazight qui sera appliqué dès la 4ème année primaire. Au total, 86 nouveaux programmes ont été introduits dans des différents niveaux depuis le début des réformes. La refonte pédagogique implique automatiquement l'élaboration d'une nouvelle génération de manuels scolaires. Pour cette rentrée, pas moins de 42 millions de manuels sont imprimés, ce qui représente le double des quantités imprimées les années passées. Ainsi, la disponibilité des manuels scolaires, selon les assurances du ministre, est, cette fois-ci, réelle. La tutelle a également relevé de nouveaux besoins en matière d'encadrement induits par cette nouvelle réorganisation du secteur lesquels sont estimés à 10 721 postes budgétaires en raison notamment de l'introduction de l'enseignement de Tamazight, de l'encadrement de la langue française dans le primaire et le moyen ainsi que le caractère obligatoire de l'éducation physique et sportive et l'introduction de l'informatique en tant que discipline. Le ministère a entrepris également une action de formation au profit des enseignants afin d'assainir convenablement le secteur. Ainsi un programme de mise à niveau académique, étalé sur 10 ans, a été tracé par le MEN en collaboration avec le ministère de l'Enseignement supérieur et qui concernera 214.000 enseignants dont 13.600 dans le primaire et 78.000 dans le moyen. L'éducation préparatoire a été mise en place au profit des enfants âgés de cinq ans suite à la réorganisation des cycles d'enseignement. Ainsi, quelque 100.000 enfants sont inscrits dans les classes préparatoires relevant du secteur de l'éducation nationale, pour la rentrée scolaire 2005-2006. A noter qu'actuellement seules 77.000 élèves sont inscrits dans les écoles préparatoires, soit un taux de 12%. La généralisation de cet enseignement évoluera progressivement jusqu'à 2008 afin de permettre de disposer des infrastructures et des enseignants nécessaires, notamment grâce à l'extinction de la 6ème année fondamentale et à la poursuite de la baisse des effectifs du primaire.