Après avoir connu une baisse de 2,5% en 2010, la production industrielle du secteur public national a enregistré une légère hausse de 0,4% en 2011, indique une récente publication de l'Office national des statistiques (ONS). Cette légère amélioration, qui confirme sa reprise, s'explique par une «nette amélioration» de 21% des industries agro-alimentaires IAA, après une baisse de 3,3% en 2010, indique l'office. La plupart des branches des IAA ont connu d'importantes hausses, à l'image de l'industrie du lait (30,1%), la fabrication de conserves des fruits et légumes (11,5%) et l'industrie de grains avec 44,5%. Le secteur de l'énergie a également participé à cette amélioration en 2011, avec une hausse de 8,2% contre 5,6% en 2010, ajoute l'office. En revanche, les autres secteurs ont continué leur tendance baissière, notamment les hydrocarbures (-3,6%). Ce résultat est dû aux «importantes décroissances» enregistrées dans toutes les branches relevant du secteur, à l'instar de la production du pétrole brut et gaz naturel, la liquéfaction du gaz naturel, le raffinage du pétrole brut, etc. La publication révèle en outre que les industries manufacturières ont limité leur baisse à 1,2% en 2011 contre 5,4% en 2010, avec un recul de 4% au 3e trimestre. Les secteurs les plus touchés par la baisse sont les industries des textiles, bois et liège et papier, mines et carrières, etc. Par ailleurs et selon l'ONS, le 4e trimestre 2011 s'est caractérisé par une baisse de 1% de la production industrielle, suite à une chute de 2,2% des niveaux de production des industries manufacturières. A l'exception des hausses enregistrées par les secteurs de l'agroalimentaire (7,6%), l'énergie (6,3%) et les ISMME (2,8%), tous les autres secteurs ont chuté. La plus remarquable chute a été enregistrée par le secteur du bois (-29%), chimie et caoutchouc (13,4%), mines et carrières (10,7%), hydrocarbures (5%) et enfin les matériaux de construction (-4,2%). Selon le ministère de l'Industrie, de la PME et de la Promotion des investissements, l'industrie nationale, qui recèle des potentialités sous-utilisées, souffre de problèmes liés à la gestion de l'innovation, à la compétitivité sur les marchés et à l'ouverture de l'économie. Pour remédier à cette situation, le ministère s'est engagé à étudier un plan d'action concret de mise en œuvre afin d'améliorer les résultats des différentes branches du secteur. Ce plan d'action vise, entre autres, à inciter les entreprises nationales à se tourner vers les potentialités agricoles nationales et à diversifier les industries de transformation, afin de booster l'industrie nationale et faire passer sa part dans le produit intérieur brut (PIB) de 5% actuellement à 10% et plus dans un proche avenir.