L'ex-chemin de wilaya n°44 (déclassé dernièrement en chemin communal), route qui dessert la partie haute de Mers El-Kébir via le giratoire de Roseville et débouche sur la Corniche supérieure au lieu-dit Aïn Khadidja, fera l'objet de travaux de réhabilitation, a-t-on appris d'une source proche de la DTP. Le coup d'envoi du chantier, confié au même entrepreneur qui exécute actuellement un projet de réfection du réseau routier de la ville d'Aïn El-Turck, sera donné dans les tout prochains jours, selon la même source. Il s'agit principalement du revêtement en béton bitumeux de la chaussée et d'aménagement de l'accotement, sur une distance de près de 4 kilomètres. Le tronçon concerné débute au rond-point de Haï Ezzohour et termine au point de bifurcation du CW 45 (la Corniche supérieure, communément appelée route de « Coca »). En apparence, cette opération peut être vue par le commun des citoyens comme étant un simple petit projet routier à classer dans la rubrique « réhabilitation et entretien » de l'ex-Ponts et Chaussées ou une intervention de routine inscrite au titre du PCD. Pourtant, aussi rudimentaire soit-il, ce projet n'était guère évident sur le plan procédural. En fait, le déclassement, il y a près de deux ans, de ce chemin de wilaya en chemin vicinal a été à l'origine d'un vrai cafouillage qui entourera cette route et en y hypothéquera le sort. La finalité de ce changement d'intitulé -selon la version officielle avancée du moins- était de permettre une prise en charge prompte de l'état dégradé de cette voie à moyen trafic automobile mais qui devient abondamment fréquentée en période estivale. En ce sens que le placement de cette route sous la tutelle de la municipalité devait éviter à l'avenir les démarches administratives d'intervention lentes et assez complexes caractérisant les actions de la DTP. Cependant, la mesure fera plutôt effet boomerang; au lieu de bénéficier d'un traitement en urgence, cette route a sombré carrément dans l'abondon. Ni la DTP, qui s'en était déchargée à la faveur de l'arrêté de déclassement, ni l'APC, qui n'en avait pas les moyens de ce bien « légué », n'ont jugé opportun d'inscrire cette desserte sur leur feuille de route, laquelle s'en est trouvée donc délaissée. Aujourd'hui, le conflit de compétence semble à priori avoir été surmonté, au grand soulagement des riverains, en particulier, et les usagers de cette route, en général. Toutefois, un souci subsiste : l'affaissement situé à hauteur de Haï Ouarsenis (ex- Plateau St Georges). Selon notre source de la DTP, lors du projet qui va bientôt démarrer, ce point noir sera plutôt colmaté par un palliatif (le creux causé par le glissement de terrain sera comblé par des couches superposées de tuf et compacté à la fin). Reconnaissant que ce dispositif est précaire et a une durée de vie très courte, la même source souligne l'impossibilité de traiter comme il se doit ce problème via ce petit projet de revêtement. Néanmoins, le maire de Mers El-Kébir, interrogé à ce sujet, affirme avoir reçu des promesses officielles du nouveau DTP de wilaya quant au lancement dans les meilleurs délais d'études en vue de la réalisation d'un ouvrage d'art à ce niveau. Selon le P/APC, l'on prévoit la réalisation d'un pont assorti d'ouvrages d'assainissement pour régler le problème des eaux torrentielles et de ruissellement qui coulent dans cet oued passant sous la route. En attendant, ce glissement de terrain survenu en 2009 ne cesse de gagner en surface et en profondeur, faute d'une action sérieuse de la part des instances compétentes. Ce sont aujourd'hui, non seulement les automobilistes et les piétons qui sont exposés au péril, mais également les habitants des deux pâtés de maisons situés de part et d'autre de ce tronçon routier. Sur place, on peut constater une cavité béante qui coupe littéralement la route en deux, comme on en voit lors d'un séisme. Cette crevasse gigantesque, dont la profondeur atteint les deux mètres, a été provoquée au début par des chutes de pluie. En effet, la canalisation de drainage des eaux de ruissellement étant obstruée par la boue et les dépôts d'ordures, les eaux pluviales ont fini par déborder de leur cours pour s'infiltrer dans le socle supportant les bâtis, dont la fondation tout entière est menacée aujourd'hui et risque de s'effondrer à la moindre petite averse. Rien n'a été fait depuis pour réparer cette fracture routière par une opération bien étudiée de confortement du terrain accidenté et de réalisation d'un ouvrage d'art et l'on se contente de rafistolage et de palliatif, en comblant la cavité avec du remblai et en faisant passer le compacteur dessus. A l'évidence, le remblai ne tient pas longtemps et le niveau de la chaussée commence à se courber à nouveau sous l'effet des poids lourds. Pourtant, cet itinéraire est important en terme de trafic automobile, puisqu'il représente une parallèle à la route principale (la RN 2 reliant Oran à Aïn El-Turck, dite aussi route des Tunnels ou la Corniche) et une déviation-clé en temps de surencombrements ainsi qu'un périple incontournable pour les habitants des cités Jeanne-d'Arc, Roseville et Haï Ouarsenis.