Trente-six heures après le coup d'envoi officiel de la campagne électorale pour les législatives du 10 mai, les partis politiques ont appris finalement comment ils vont s'y déployer. En fin de journée de dimanche dernier, c'est-à-dire le premier jour de la campagne, une information est parvenue à certains QG des listes en lice parlant du choix arrêté par le ministère de l'Intérieur consistant à attribuer aux 44 partis engagés des numéros et aux listes indépendantes des lettres de l'alphabet arabe. Pour ce faire, un tirage au sort devait avoir lieu, hier matin, au ministère de l'Intérieur pour régler cette question. En début d'après-midi, Amine Allouche qui va diriger la liste du Front pour le changement (parti de Menasra), nous a confirmé que le tirage au sort a eu lieu. Les listes de son parti évolueront à travers toutes les wilayas du pays sous le n° 14. De même, nous apprenons que le parti «Djil Al Moustaqbal» va évoluer sous le n° 6. Mais la situation concernant les listes indépendantes demeure toujours floue. Etant donné que dans certaines wilayas, à commencer par celle Alger, il n'y a pas de liste indépendante en course, on ignore si le tirage au sort pour l'attribution des lettres alphabétiques en arabe doit se dérouler au niveau central ou au niveau des wilayas. Les permanences avec qui nous avons pris contact n'avaient pas de réponse exacte. Le chargé de communication de l'une d'entre elles, nous a juste confirmé que toutes ses tentatives de prendre contact par téléphone avec la Cwsel d'Oran, n'ont pas abouti. Mais on espère que d'ici le début de la soirée (de ce lundi) les choses s'éclairciront. Signalons qu'au moins 2 partis à Oran et une liste indépendante, impatients, ont accroché leurs listes sans numéro, ni lettre d'identification. Il s'agit notamment, de la liste indépendante «La jeunesse et la femme» et du parti FND. Ils seront obligés probablement de refaire un autre tirage de leurs affiches. Commentant ce détail, celui d'effectuer un tirage au sort pour attribuer un numéro ou une lettre à des concurrents pour le prochain scrutin, un observateur émet sa crainte de voir la campagne électorale s'enliser dans les faux débats. Dans ce cadre, il relèvera les observations d'une Cwsel d'une wilaya, accusant Amara Ben Younès, leader du MPA, de transgresser la loi organique en animant une partie de son meeting en langue française. Cette même structure de contrôle a rappelé que la loi exige que même les affiches doivent être en langue arabe.