De nombreux citoyens ne cessent de se plaindre et réclamer, quant au ramassage «défaillant» des déchets ménagers et autres ordures, jetées un peu partout, notamment dans la Casbah, rue Larbi Benm'hidi et au quartier de Bab el Kantara, pour ne citer que ceux-là. Ainsi, selon les riverains de la rue Ben M'hidi, «outre les ordures déposées, un peu partout et même dans les ruelles adjacentes dont certaines sont en escaliers, des commerçants jettent une grande quantité de cartons vides et divers emballages. Le tout s'entasse depuis plusieurs jours et outre l'allure désagréable des lieux, des odeurs infectes se dégagent des bacs surchargés. De plus, depuis le lancement des travaux de goudronnage, il y a beaucoup de plaques de goudron abandonnées sur les lieux, alors que le chantier les a quitté depuis près d'une semaine». Les mêmes doléances ont été faites par des habitants de Bab El Kantara, qui signalent que la plupart des bacs déposés devant les immeubles, aux coins des rues, y compris les bacs de grande capacité censés collecter les déchets ménagers, débordent de saletés. «Pourtant, soulignent-ils, nous avons vu des camions de ramassage circuler, en début de soirée, mais on a l'impression que tout n'est pas récupéré. Tout cela donne une bien piètre image de la ville qui finalement croule sous les ordures». Nos interlocuteurs signalent également le dépôt inconsidéré de sacs de jute pleins de gravats, par des gens qui ont fait des travaux chez eux. Interpellée sur cette question, l'APC de Constantine, par le biais de M. Nacer Benlecheheb, responsable de la cellule de communication, s'explique sur cette situation. «Deux ou trois facteurs au moins, a-t-il dit, ont favorisé le ralentissement dans le ramassage des déchets. D'abord, il y a les travaux de goudronnage de certaines rues dont celles du centre-ville notamment, qui se font de nuit et empêchent ainsi le passage des camions bennes. Ensuite, il faut souligner l'indiscipline navrante de certains de nos concitoyens qui ne respectent pas les horaires de passage des camions de la voirie. Ils jettent n'importe quand, puis réclament, alors que les horaires ont été largement communiqués par voie de presse et de la radio locale. Enfin, dit-il, quelques véhicules sont en panne et en cours de réparation dans les ateliers et qui viendront renforcer le parc actuel, une fois remis en état».