La direction des transports de la wilaya d'Oran (DTWO) vient d'accorder des agréments pour la création de deux nouvelles sociétés de taxis exerçant dans la zone urbaine dans le souci d'atténuer la tension sur les licences de taxis qui a poussé des centaines de chauffeurs de taxis au chômage technique. Le nombre des sociétés privées de taxis opérationnelles dans la ville d'Oran est passé ainsi à 26, alors que treize demandes de création de nouvelles sociétés sont en instance au niveau de la même direction, a-t-on appris de sources bien informées. D'ici la fin de l'année, le nombre des sociétés des taxis privées devra atteindre les 39. Les services concernés avaient opté pour la création de sociétés de taxis avec l'accord des syndicats du secteur pour atténuer la tension sur les licences. La société de taxis a l'avantage d'activer avec plusieurs véhicules pour une seule licence. Ces entités ont été créées suite aux dispositions prévues dans l'arrêté du 28 septembre 2009 modifiant l'arrêté du 8 août 1993 réglementant le transport effectué par taxi. Les quatre syndicats des transporteurs (SNTT, UGCAA, UNAT et UNACT) avaient accepté la création des sociétés de taxis dans sa forme nouvelle et ce, à la lumière du texte réglementaire portant conditions et modalités de création de ces entités, notamment, le nombre de véhicules revu à la baisse qui est passé de 30 à 10 et sans conditions d'âge. Les syndicats estiment que cette alternative est bénéfique pour les chauffeurs de taxis qui peuvent se constituer en SARL et résoudre dans la foulée l'épineux problème des licences d'exploitation. Quelques 600 anciens chauffeurs de taxis se sont en effet convertis ces derniers mois en clandestins après le refus des propriétaires de licences de renouveler leur contrat. Les membres de cette corporation avaient observé en mai 2009 une grève de deux jours pour dénoncer la spéculation sur les licences de taxis à Oran. Les chauffeurs de taxis affiliés à l'UGCAA et à l'UNAT, qui avaient observé ce mouvement de contestation, ont obtenu des promesses de l'ancien directeur des transports pour trouver une solution à leur situation. Les négociations entre les syndicalistes et la direction de tutelle ont été sanctionnées par un PV officiel pour la prise en charge des trois principales revendications des concernées à savoir : le gel des carnets de places, le règlement du problème des 600 chauffeurs de taxis au chômage technique et le gel des sociétés privées de taxis. La surenchère autour des licences met en péril toute la corporation. Des centaines de chauffeurs de taxis ont été victimes des ruptures unilatérales des contrats. Les propriétaires préfèrent relouer ces mêmes contrats à des prix beaucoup plus élevés. Le montant de la location d'une licence de taxi à Oran qui était de 1.200 dinars, il y a quelques années seulement, atteint actuellement les 6.000 voire même les 8.000 dinars. Les représentants des transporteurs avaient obtenu à l'issue d'une réunion, qui a eu lieu le 29 avril 2008, avec les responsables concernés des promesses sur la mise à disposition des chauffeurs de taxis en chômage technique 600 nouvelles licences. Plus de quatre ans après, les chauffeurs de taxis attendent toujours les licences promises.