Une vaste opération de contrôle des compteurs de taxis des sociétés privées a été lancée par la direction des Transports de la wilaya d'Oran (DTWO) Ceci, suite à de nombreuses réclamations des usagers qui se sont plaints notamment des «tarifs abusifs» affichés par les compteurs électroniques pour des courses de courte distance. Les contrôles seront menés par les agents de la direction des Transports en collaboration avec les services de sécurité et les techniciens de l'antenne de l'Office national de la métrologie légale (ONML). Il s'agit en fait du contrôle de 300 compteurs électroniques des véhicules de sociétés de taxis en activité à Oran. La majorité des plaintes des clients concernent en effet les chauffeurs des sociétés de taxis privées qui recourent à des moyens détournés pour surtaxer leurs services. Les sociétés de taxis appliquent le «système de quotas» à ses chauffeurs qui sont contraints de ramener quotidiennement des recettes entre 2.500 et 3.000 dinars. La vaste opération de contrôle des compteurs électroniques vise à mettre un terme aux pratiques frauduleuses qui pénalisent les clients. Les dysfonctionnements des compteurs électroniques sont à l'origine de plusieurs prises de becs entre les chauffeurs de taxis et les clients. Le secteur du transport urbain a été renforcé cette année par l'entrée en service de quatre nouvelles sociétés de taxis. Au total il existe actuellement huit (8) sociétés de taxis opérationnelles à Oran. La DTWO a accordé les agréments pour la création de ces quatre nouvelles sociétés de taxis aux fins d'atténuer la tension sur les licences de taxis qui a poussé des centaines de chauffeurs de taxis au chômage technique. Les quatre syndicats des transporteurs (SNTT, UGCAA, UNAT et UNACT) avaient accepté, au début de l'année en cours, la création des sociétés de taxis dans sa forme nouvelle et ce, à la lumière du nouveau texte réglementaire portant conditions et modalités de création de ces entités et notamment le nombre de véhicules revu à la baisse et qui est passé de 30 à 10 sans conditions d'âge. Les quatre syndicats estiment que cette alternative est bénéfique pour les chauffeurs de taxis qui peuvent se constituer en SARL et résoudre dans la foulée l'épineux problème des licences d'exploitation. Quelques 600 anciens chauffeurs de taxis se sont en effet reconvertis ces derniers mois en transporteurs clandestins après le refus des propriétaires de licences de renouveler leurs contrats. Il est à noter que les compteurs électroniques de 3.000 taxis «classiques» ont été contrôlés ces dernières semaines par les services concernés à Oran.