73 éditeurs sur les 75 que compte la région ouest du pays ont été contraints de mettre la clé sous le paillasson et changer d'activité. Un chômage forcé dicté par la fermeture de plusieurs sociétés confrontées au phénomène du piratage artistique et intellectuel. Ce sont généralement des produits copiés illégalement grâce à l'outil informatique et par conséquent non contrôlés par l'ONDA qui sont à l'origine des préjudices énormes causés à la fois aux professionnels et au trésor public. Les chiffres communiqués, hier à l'occasion des journées portes ouvertes organisées jusqu'au 17 mai par la direction régionale de l'ouest de l'Office mettent en exergue les saisies opérées par ces services. Quelques 4.169 CD, DVD et autres supports confondus reproduits frauduleusement ont été saisis durant les quatre premiers mois de cette année. A la même période de l'année 2011, le bilan faisait état de 9.995 CD, DVD et autres supports piratés. Un phénomène qui continue à prendre de l'ampleur malgré les sanctions encourues par les contrefacteurs. Des sanctions qui vont de 6 mois à 3 ans de prison ferme et d'une amende de 500.000 DA à 1 million de dinars. La célébration de la journée mondiale de la propriété intellectuelle le 26 avril dernier a été une occasion pour réunir hier, des chercheurs universitaires, des artistes, des conseillers juridiques et des responsables locaux, un évènement qui selon M. Belhachemi premier responsable de la direction régionale ouest de l'office; rappelle encore une fois la nécessité de coordonner les efforts entre les différents organismes pour combattre ce fléau. «L'Algérie est le premier pays en Afrique à avoir mis en place en 1973 sa société de droits d'auteurs. Un atout que tout citoyen doit préserver pour la protection de ce patrimoine artistique, culturel et intellectuel ». Cette journée a été marquée par l'intervention de l'universitaire; Mme Salhi qui a axé son intervention sur le piratage et les différentes atteintes aux droits de propriété en citant dans ce cadre les sanctions occasionnées. Le professeur Mehdaoui a évoqué le rôle et les missions de l'ONDA en explicitant les différents textes de loi en matière de recouvrement des redevances. Rappelons également que des équipes spécialisées relevant des brigades économiques et financières ont été affectées à tous les postes de police. Outre ces agents de l'ordre, l'office a fait appel à des huissiers de justice pour inciter l'ensemble des opérateurs clandestins à s'insérer légalement dans l'activité.