La tension était palpable hier matin sur les visages des candidats. Si la première journée du baccalauréat 2012 avait été consacrée à la langue arabe, une épreuve qui était, semble-t-il, à la portée des candidats, cette deuxième journée «décisive» s'est amorcée avec l'épreuve tant redoutée des maths. Les candidats et les enseignants s'accordent à dire que l'épreuve des mathématiques, proposée parmi les cours réellement dispensés dans les lycées, a donné des sueurs froides aux jeunes candidats. Une ambiance d'anxiété régnait dans les centres de déroulement où on a recensé une centaine de cas de perte de connaissance et de vomissements en particulier parmi les filles. Des conseils ont été donnés aux candidats pour se concentrer sur les sujets en lisant attentivement les questions avant de répondre. L'après-midi de la journée d'hier a été consacrée à l'épreuve de la langue anglaise. Pour revenir à la première journée du baccalauréat, elle a aussi enregistré une centaine de cas d'évanouissement parmi les candidats dans les centres d'examen. Il y a eu également, durant la première journée, quelques tentatives de triches, mais elles ont été avortées par le personnel chargé de la surveillance. L'administration a mobilisé 4 à 5 enseignants pour 15 candidats dans chaque classe pour la surveillance des épreuves. La première journée a enregistré aussi un imprévu fâcheux pour les jeunes candidats affectés au collège Akid Lotfi dans la zone-est de la ville d'Oran. Les candidats, qui s'étaient présentés une dizaine de minutes avant le début de la première épreuve de cette session, ont été surpris par le changement de dernière minute du centre d'examen. Ils ont été orientés vers un autre collège qui se trouve dans la même cité. Nombreux candidats en particulier les filles ont cédé à la panique. Evanouissements, affolements, colère l'ambiance était électrique dans ce centre d'examen car les responsables n'avaient pas justifié, selon une candidate affolée, ce malheureux imprévu. Concernant la prise en charge du personnel surveillant, le coordinateur régional du Snapest affirme : «les repas froid distribués pour le personnel de surveillance semblaient en conformité avec les conditions d'hygiène, mais leur consistance laisse à désirer». Les syndicalistes s'accordent à dire que les premières épreuves de cette session n'ont enregistré, pour le moment, aucune erreur. Parmi les spécificités de cette session du baccalauréat, il y a le déploiement de plus de 600 observateurs avec une moyenne de 13 observateurs dans chaque centre d'examen pour assurer la transparence. La Fédération nationale des parents d'élèves a aussi dépêché des observateurs pour surveiller le déroulement des épreuves.