Trois femmes ont été interpelées, hier en fin de matinée, à Alger, parmi les militants et sympathisants du mouvement de grève de la faim des greffiers qui tentaient de trouver un endroit pour tenir leur sit-in. Selon Mme Maghraoui du Snapap, et présidente du «Comité national pour la solidarité avec les grévistes de la faim du secteur de la justice algérien», «la police a doublé de répression» hier, en «lançant une campagne ciblant les femmes, très actives dans les mouvements de protestation». Mme Maghraoui affirme que les trois femmes «ont été violemment interpellées» subissant aussi «un préjudice moral», dit-elle encore. «L'une d'elle a été encadrée par une douzaine de policiers qui l'ont suivi jusqu'à l'arrêt de bus de la station Aissat Idir. Devant des dizaines d'usagers, ils l'ont encadré jusqu'à ce qu'elle monte et ont attendu que le bus démarre», ajoute notre interlocutrice. Mme Maghraoui affirme aussi ne pas comprendre le silence de la société civile algérienne devant cette répression dirigée contre les femmes qui soutiennent et prennent part au mouvement de grève de la faim des greffiers. A noter que 6 parmi les 9 grévistes sont des femmes. Un sit-in sera programmé dans les jours à venir. «Le lieu de rassemblement ne sera divulgué qu'à la dernière minute, pour éviter d'être encerclés par les policiers», affirme la présidente du «Comité national pour la solidarité avec les grévistes de la faim du secteur de la justice algérien» qui précise que les téléphones des animateurs de ce mouvement «sont sur écoute».