Quelques jours seulement après le transfert des halles centrales à El-Kerma, les autorités locales s'apprêtent à déplacer le marché des bestiaux et à ouvrir le futur marché des voitures d'occasion, a-t-on appris de sources bien informées à la wilaya. Le futur marché de vente des voitures d'occasion sera ouvert en principe en juillet prochain. Il se trouve à proximité du nouveau marché de gros des fruits et légumes. Nous avons finalisé les travaux de terrassement, d'éclairage public et une clôture a été installée. Ce futur marché s'étend sur une superficie de 33.000 mètres carrés avec une capacité de 600 véhicules tous types», affirme Belarbi Tahar, directeur de l'Entreprise publique à caractère commercial et industriel (EPIC) chargée de la gestion des futurs marchés à bestiaux et des véhicules de la wilaya d'Oran. Le même responsable précise que ce futur marché sera donné en concession à un opérateur privé. Ce projet de réalisation d'un parc pour la vente des véhicules d'occasion, qui est resté durant plusieurs années au stade de vœu pieux, avait été relancé en 2010 par la wilaya. Une enveloppe financière de huit milliards de centimes avait initialement été consacrée pour finaliser ce projet qui devra autoriser une meilleure réglementation de la vente des voitures d'occasion à Oran. Ce parc sera équipé de toutes les commodités pour assurer les meilleures conditions, notamment en matière de sécurité, pour les usagers. L'accès au parc sera réglementé par des agents de sécurité et chaque vendeur devra présenter une copie de la carte d'identité nationale à l'entrée du marché pour éviter toute pratique frauduleuse. Les gestionnaires du futur marché devront exercer des contrôles inopinés sur les véhicules qui seront proposés à la vente. Le futur parc devra être doté d'une antenne administrative pour légaliser les ventes de véhicules et d'un poste de police ou de gendarmerie. Il y a également des propositions pour l'installation d'une antenne d'assurance et d'un point de contrôle technique automobile. Le futur parc devra aussi être équipé de commerces spécialisés dans l'automobile (pièces de rechange, vulcanisateurs ). En somme, il sera question de réaliser une véritable foire aux affaires dans ce secteur, où tout le monde trouverait son compte, à commencer par la commune d'El-Kerma qui pourrait s'assurer des ressources non négligeables et créer plusieurs postes d'emploi. Les autorités locales espèrent en finir avec la prolifération des points de vente informels à Oran. Les «souks» de tacots sont à l'origine de nombreux désagréments pour les riverains. Les habitants du quartier des Castors en savent quelque chose. Les ruelles de ce quartier sont à longueur de journée squattées par les vendeurs et les courtiers de voitures d'occasion. On stationne comme on peut, comme on veut, dans tous les sens. La moindre petite place est squattée dans le mépris total des usagers de la route. Des véhicules de toutes marques, de toutes puissances, de tous types, à tous les prix, pour tous les goûts et (presque) pour toutes les bourses affluent quotidiennement vers ce marché éminemment informel de l'automobile. Concernant le marché à bestiaux, même si aucune date n'est avancée pour sa délocalisation vers El-Kerma, des sources bien informées soutiennent que le transfert aura lieu avant l'Aïd El-Adha. Le site qui devra accueillir le nouveau marché à bestiaux a bénéficié de grands travaux de terrassement. «Le nouveau marché à bestiaux s'étend sur une superficie de 18 hectares avec une capacité de 5.000 à 6.000 bêtes. Les hangars sont en cours de construction. Des travaux de VRD sont également en voie», précise, de son côté, le directeur de l'EPIC chargée de la gestion de ce nouveau marché à bestiaux. A noter que l'état de vétusté avancée dans laquelle se trouvent les abattoirs communaux à El-Hamri, une infrastructure datant de l'époque coloniale, en plus des carences relevées en matière de réseau d'assainissement, d'AEP et de sécurité avaient rendu la tâche difficile aux exploitants des lieux. Un rapport détaillé sur la situation avait été adressé au maire qui avait décidé d'entamer des travaux de réhabilitation du réseau d'assainissement des abattoirs communaux et de raccordement de cette enceinte au réseau d'alimentation en eau potable au début de l'année en cours. Deux entreprises chargées de la réalisation de ce projet d'urgence avaient été installées. Une enveloppe de 3 millions de dinars avait été consacrée dans le cadre de ce projet de réfection. La direction des travaux neufs et de maintenance (DTNM) de la commune avait été chargée des travaux de rénovation de la toiture et des vitres, rappelle-t-on.