Espagne-Portugal est un clas sique ibérique entre deux équipes lati nes, mais aux styles différents. Au football, très collectif basé sur une incessante circulation du ballon des Espagnols, les Portugais proposent un football dynamique fait de contres. Mais le «fond » technique est présent au sein des deux formations. Les hommes de Del Bosque ont répondu jusqu'à présent à l'attente de leurs fans, prenant le meilleur sur leurs adversaires, exceptée l'Italie, qui était en «rodage» lors de son premier match. D'ailleurs, les Italiens peuvent se targuer d'avoir été les seuls à battre le gardien Casillas. Cette solidité défensive s'explique par la complémentarité du quatuor aligné lors de ces rencontres, mais également par le taux de possession du ballon, le plus élevé du monde. Comment l'adversaire pourrait-il se montrer dangereux puisqu'il est privé la plupart du temps de la balle ? Cependant, sous la baguette de leur entraîneur Paulo Bento, les Lusitaniens se sont adaptés au rythme de la compétition, montant en puissance au fil des journées. Depuis les deux buts concédés aux Danois, les coéquipiers de Pepe ont resserré leur garde. Le milieu relaye bien les ballons vers une attaque où brillent de mille feux Ronaldo et Nani. Cela donne des actions éclairs basées sur les espaces, et notamment sur les côtés. On dit que le capitaine Cristiano est très motivé par la perspective d'un second ballon d'or. Toutes ces données n'ont pas échappé au staff technique de la Roja. Del Bosque a mis ses hommes en garde contre tout relâchement qui pourrait être exploité par les attaquants portugais. Même ses deux adjoints Tom Grande et Francisco Jimenez ont disséqué le jeu de l'équipe du Portugal. Et, en fonction des données présentées par ces derniers, le sectionneur espagnol va prendre des mesures. Comment freiner Ronaldo, capable, à lui seul, de faire la décision ? Comment couper le «lien» milieu-attaque des Lusitaniens ? Comment bloquer les montées du défenseur latéral gauche Coeintrao ? Comment transpercer la muraille Pepe- Alves? Del Bosque, qui a plus d'un tour dans son sac, ne vas pas bouleverser son équipe-type et continuera à miser sur ses hommes clés, à savoir Cassillas (un seul but encaissé) et un milieu a nul autre pareil, avec Xabi Alonso, Xavi Hernandez, Busquets, Iniesta et, peut-être même Fabregas en faux avant centre. L'autre intérêt, et pas des moindres, résidera dans les duels des madrilènes Pepe, Coientrao, Ronaldo, contre leurs coéquipiers de club, Casillas, Ramos, Arbeloa et Xabi Alanso. Toutes ces données font que ce choc revêt tout de même beaucoup de suspense, même si les Espagnols bénéficient d'une légère marge de confiance. Vivement ce soir pour savoir qui aura le dernier mot