La nomination de l'arbitre turc Cuneyt Cakir fait débat ! C'est un duel plein de promesses ! La demi-finale de l'Euro-2012 entre le Portugal et l'Espagne, ce soir à Donetsk, s'apparente à une réunion de famille ou à un clasico, puisque 26 des 46 sélectionnés évoluent en Liga, avec une Roja à coloration barcelonaise et une Selecçao madrilène. Avec trois Madrilènes dans les rangs portugais (Ronaldo, Pepe, Coentrao) et le soutien dans les tribunes de José Mourinho, leur partisan N.1, la demi-finale contre l'Espagne a, effectivement, un petit air de Clasico. D'autant que les deux sélections se connaissent à la perfection, non seulement en raison de la présence de nombreux joueurs en Liga, mais aussi parce qu'elles se sont affrontées à de nombreuses reprises. A Donetsk seront présents 15 joueurs évoluant au Barça ou au Real, dont 12 devraient être titulaires. Un nouveau clasico ? Mais ce ne sera pas le remake Real-Barça comme s'ingénient déjà à déjà vendre plusieurs médias espagnols: «Non, je n'irais pas jusque-là, tempère Fabregas. Ils jouent avec un système tout de même différent de celui du Real, même s'il est vrai qu'ils sont particulièrement redoutables en contre-attaque». Dans la demi-finale ibérique de l'Euro-2012 entre le Portugal et l'Espagne, chaque équipe aura l'idée de laver un affront récent : le Portugal pour son élimination en 8e de finale du Mondial-2010, et l'Espagne pour la claque 4-0 subie en amical peu après. Cette demi-finale ne sera donc qu'un faux clasico, mais une chose est sure : ce soir, au coup de sifflet final, des joueurs Madrilènes seront heureux du résultat. En sera-t-il de même pour les Barcelonais ? (Aucun Portugais n'évoluant en Catalogne). Le Portugal n'a plus peur de personne C'est presque une surprise de voir le Portugal, sortir indemne du groupe de la mort ! Tombeuse des Pays-Bas (2-1) lors de la phase des poules, puis de la République Tchèque (1-0) en quarts, la sélection de Paulo Bento croit fort en ses chances de s'offrir le scalp de l'Espagne. Emmenée par un Cristiano Ronaldo en pleine forme, et qui reste sur trois réalisations réussies en deux matches, elle est déterminée à prolonger son rêve, qui est de conquérir le Graal continental pour la première fois de son histoire. Le Portugal qui monte en puissance au fil des rencontres, à l'instar de Cristiano Ronaldo, transparent lors des 2 premières rencontres, s'est réveillé et démontre à tous l'étendue de son talent. L'attaquant madrilène, auteur de 3 buts depuis le début du tournoi, est au coude à coude avec Mario Gomez (3 buts) pour le titre de meilleur buteur. La 5ème nation mondiale cherchera à faire aussi bien qu'en 2004 où le Portugal s'était incliné à la grande surprise générale en finale de l'Euro devant la Grèce. L'Espagne craint son «Ronaldo» ! Aucune équipe n'a réalisé un triplé, Champion d'Europe, Champion du Monde et à nouveau Champion d'Europe, donc l'Espagne sera peut-être la première formation à réussir cette performance. La Roja n'est plus qu'à 180 minutes de rentrer dans l'histoire du football ! Même sans être exceptionnels, les protégés de Del Bosque ont su faire honneur à leur rang depuis le début de la compétition et ils n'ont aucune intention d'échouer si près du but. La possibilité de décrocher un triplé historique est assez prestigieuse et excitante pour que Xavi et ses partenaires baissent les bras maintenant. La formation de Vicente Del Bosque n'a plus le même élan offensif que les années précédentes mais elle a toujours la même facilité de circulation de balle, dominant territorialement et techniquement son sujet. Pour les Espagnols, l'objectif est bien sûr d'être à nouveau Champion d'Europe et une élimination en demi-finale serait un véritable échec, surtout devant le voisin Portugais. Les hommes de Vicente de Bosque ont dominé ses adversaires, depuis le début de l'Euro, sans hisser leur niveau de jeu et du coup, ils se sont faits quelques frayeurs, notamment contre la Croatie (1-0), lors de la dernière journée de la phase de poules. En quart de finale, l'Espagne a géré sa qualification pour le dernier carré, grâce à un but assez rapide de Xabi Alonso. Le Champion du Monde et d'Europe n'a pas eu à forcer son talent devant une équipe Française, terne et aux abois ! En s'imposant 2-0, la Roja a confirmé son statut, mais attention, le Portugal sera plus difficile à manœuvrer et possède un «extraterrestre» ! Cristiano Ronaldo pourrait bien perturber la défense Espagnole avec ses éclairs de génie, lui qui a pourtant devenu une véritable star que depuis sa venue en..... Espagne. ----------------- Bon à savoir Le Portugal a démarré l'ensemble de ses quatre matchs de l'Euro avec le même onze de départ. Ils sont les seuls dans ce cas dans cette compétition. Ronaldo occupe désormais la troisième position au classement des meilleurs buteurs de l'histoire de cette compétition. Avec six buts, il commence à menacer Michel Platini (9) et Alan Shearer (7). L'équipe de Paulo Bento a touché le poteau à six reprises déjà dans ce Championnat d'Europe. Un record. A lui seul, Cristiano Ronaldo a touché du bois à quatre reprises. Cristiano Ronaldo est le premier joueur aussi dans l'histoire de l'EURO à tirer 30 fois lors d'une phase finale de ce tournoi. Pour ce qui est du bilan général, l'Espagne mène au niveau des victoires face au Portugal. En 34 confrontations, les Ibériques ont gagné à 16 reprises, tandis que les Portugais ne comptent que 6 succès. Il y a eu, par ailleurs, 12 matches nuls. A noter cependant que la Roja n'a remporté que 2 de ses 12 derniers matches contre la Selecçao. L'Espagne possède la meilleure défense de cet Euro pour le moment. En 299 minutes qu'elle a jouées, elle ne s'est faite surprendre qu'à une seule reprise. C'était le but de l'Italie lors du premier match, qui fut l'œuvre d'Antonio Di Natale. La bande à Del Bosque a l'habitude de bien terminer ses rencontres. Cinq de ses huit réalisations dans cet Euro ont été réussies dans la dernière demi-heure de jeu de ses matches. Le bilan en tournoi majeur entre l'Espagne et le Portugal est parfaitement équilibré, avec une victoire chacun (1-0 pour le Portugal à l'EURO 2004 et 1-0 pour l'Espagne en Coupe du Monde 2010) et 1 nul (1-1 à l'EURO 1984). L'Espagne et le Portugal se rencontrent à l'extérieur de la péninsule ibérique pour la troisième fois seulement (après Marseille en 1984 lors de l'EURO et l'Afrique du Sud en 2010 en Coupe du Monde). Le 4-0 infligé à l'Espagne par le Portugal à Lisbonne l'année dernière fut la plus lourde défaite de La Roja depuis 1963. Iker Casillas a arrêté 91,7% de tirs cadrés subis, soit 11 sur 12. C'est le meilleur ratio de l'EURO 2012. Notre pronostic : qualification de l'Espagne Entre deux formations qui se connaissent par cœur, la lutte risque d'être très tendue. Si l'on ne voit pas beaucoup de buts dans ce match, cela s'annonce très serré entre deux formations qui restent chacune sur trois victoires consécutives dans ce tournoi. Ronaldo voudra évidemment briller contre son pays d'adoption mais l'Espagne, comme à son habitude, devrait confisquer le ballon et étouffer le milieu de terrain portugais, avant de finir le travail, en devenant le premier pays qualifié pour la grande finale, en attendant le vainqueur du choc de demain entre l'Allemagne et l'Italie. ----------------- Les Portugais «détestent» Platini ! Le président de l'UEFA, qui s'était ému de l'élimination prématurée des Pays-Bas, adversaire des Portugais lors du 1er tour, a indiqué récemment qu'il verrait bien une finale... Espagne-Allemagne ! Ses réactions bien différentes après la qualification de l'Allemagne aux dépens de la Grèce, accueillie avec un grand sourire, et après celle du Portugal face à la République tchèque où son visage est apparu bien plus fermé, n'ont d'ailleurs pas manqué de susciter le buzz sur les réseaux sociaux à l'aide de photos-montages, en devenant durant cet Euro, l'une des figures du football, les plus détestées au Portugal. ----------------- La nomination de l'arbitre turc Cuneyt Cakir fait débat ! La désignation de l'arbitre turc Cuneyt Cakir pour arbitrer la demi-finale entre le Portugal et l'Espagne ce soir n'a pas forcément ravi du côté des Lusitaniens. «Le Portugal indigné : la désignation du Turc Cakir est alarmante», titre A Bola en une hier. Est mis en cause le fait que l'arbitre turc ait été désigné par Angel Villar, président du Comité d'arbitrage de l'UEFA mais aussi de la Fédération espagnole de football, et son numéro deux turc Senes Erzik, «ami du FC Barcelone et de l'Unicef» selon les médias portugais. Ce dernier est cadre de l'Unicef, le Fonds des Nations unies pour l'enfance, et aurait participé aux négociations qui ont fait de cette agence le sponsor du club catalan, comme l'explique A Bola. De là à affirmer que Cuneyt Cakir, est pro-espagnol, il y a un pas qui paraît difficile à franchir. Les Portugais dénoncent également la double casquette d'Angel Villar, à la fois président de la Fédération espagnole de football et président du comité d'arbitrage de l'UEFA. La Fédération portugaise de football «envisage de prendre une position publique», affirme même le journal Record, selon lequel «la Selecçao craint le jeu en coulisses et la grande influence d'Angel Villar». ----------------- Ronaldo insulté par les Espagnols ! A son arrivée à Donetsk, l'équipe portugaise a été victime d'insultes de la part de quelques supporters espagnols venus pour insulter le prochain adversaire de la Roja. Tandis que plusieurs Portugais fêtaient l'arrivée de ses joueurs, Ronaldo a été plus particulièrement visé avec des insultes associées au fameux chant scandant le nom de Messi, le joueur argentin du FC Barcelone.