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La courbe de l'inflation refuse de fléchir
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 24 - 07 - 2012

L'inflation a atteint, en juin 2012, un seuil que l'Algérie n'avait pas connu depuis une décennie. Mais plus que le taux de 7.3% en rythme annuel enregistré en juin, c'est la tendance inexorable à la hausse qui inquiète, alors que le gouvernement semble totalement impuissant à la maîtriser.
L'inflation ne faiblit pas en Algérie. Depuis le début de l'année, la courbe de l'inflation reste désespérément orientée vers le haut, avec un taux d'inflation qui augmente de manière régulière, d'un mois sur l'autre, imposant une logique implacable face à laquelle le gouvernement semble totalement démuni.
En juin, le taux d'inflation s'est établi à un niveau record de 7.3%, retrouvant ses niveaux des années 1990, lorsque la gestion financière était particulièrement laxiste. Les statistiques de juin, publiées par l'Office national des statistiques (ONS), confirment en outre la tendance à la hausse qui s'est imposée depuis le début de l'année: 4,9% en janvier, 5,3% en février, 5,9% en mars, 6,4% en avril, et 6.9% en mai, avant les 7.3% de juin.
Autre motif d'inquiétude : le troisième trimestre 2012 risque fort d'accentuer cette tendance, en raison des hausses des prix qui devraient être enregistrées entre juillet et septembre, avec les effets Ramadhan, Aïd El-Fitr et les rentrées scolaire et sociale. «On risque de se retrouver, en septembre, avec un taux à deux chiffres», s'inquiète un économiste, alors que le gouvernement semblait avoir appris à contrôler l'inflation. Celle-ci avait été maitrisée à 4,5% en 2011, et 3,9% seulement en 2010.
Pour cet économiste, seul le soutien massif des prix de certains produits empêche l'inflation de dépasser le seuil des dix pour cent. Le maintien des prix administrés pour le pain, le lait, l'électricité, les carburants, les loyers et l'eau, entre autres, freinent momentanément une inflation qui devient dangereuse.
Les analyses convergent pour expliquer cette hausse de l'inflation par les importantes augmentations de salaires décidées en 2011, en pleine fièvre du printemps arabe. «Toute injection de monnaie sans contrepartie réelle» finit par «enclencher une spirale inflationniste qui va laminer, à terme, les classes les plus vulnérables», nous a déclaré l'économiste Mourad Goumiri. Pour lui, les ménages, qui ont perçu des augmentations importantes, avec des rappels conséquents, ont d'abord procédé à des «rattrapages», en investissant dans «des biens d'équipements durables» (véhicule, logement, électroménager, etc.).
Une fois ce retard comblé, vient le tour de la consommation. Celle-ci est devenue d'autant plus anarchique que les possibilités de placer son argent, en dehors de l'immobilier et des formules d'épargne sans grand intérêt, sont inexistantes en Algérie. Vacances, Ramadhan et rentrée sociale risquent ainsi d'aggraver cette boulimie de consommation.
LA THESE DU DERAPAGE CONTROLE
Le gouvernement avait été soupçonné de mener une action délibérée pour favoriser l'inflation, en vue d'atténuer la portée des augmentations de salaires consenties en 2011. Ce qui explique son inaction, alors que le risque inflationniste était évident. Une mission du FMI, qui avait séjournée en Algérie en octobre 2011, avait déjà mis en garde contre une «poussée inflationniste». La mission avait alors recommandé au gouvernement algérien de «rationaliser» les dépenses publiques, en particulier «les salaires et les transferts sociaux de l'Etat».Le ministre des Finances Karim Djoudi avait affiché, au début de l'année, du bout des lèvres, sa volonté de maitriser l'inflation dans un seuil «acceptable», ne dépassant pas les 4%. L'objectif est désormais hors de portée, quelles que soient les mesures prises.Un banquier se montre catégorique. «L'inflation est désormais hors contrôle, dit-il. Le gouvernement n'a pas les leviers nécessaires pour reprendre la main». Le ministre des Finances a, certes, évoqué la nécessité de maitriser les dépenses de l'Etat, mais son souci était dicté par la crainte de voir les recettes de l'Etat se tarir à cause de la chute des prix du pétrole, et non par une volonté de maitriser l'inflation. Par ailleurs, la hausse de l'inflation risque d'aggraver encore les difficultés structurelles de l'économie algérienne, marquées notamment par une dépendance quasi-exclusive envers les hydrocarbures, qui ont fourni 97.42%% des recettes extérieures du pays durant le premier semestre 2012. Le laxisme financier peut quant à lui être encouragé par le bon résultat de la balance commerciale, qui a enregistré un excédent de 15.78 milliards de dollars au premier semestre, un résultat supérieur aux prévisions malgré la baisse des prix du pétrole.


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