La wilaya d'Oran vient de décider de transférer le camp de réfugiés subsahariens vers la zone industrielle de Hassi Ameur, ont indiqué hier des sources concordantes au Quotidien d'Oran. Une décision qui intervient suite à l'échec, au cours du mois de Ramadan dernier, d'une première opération de regroupement de ces réfugiés dans un camp aménagé au niveau du lieu-dit Dhayat Oum El-Ghallaz, dans la commune de Oued Tlelat. Une centaine de réfugiés, principalement des femmes et des enfants en bas âge, avaient été regroupés sur la rive de Dhayat Oum El-Ghallaz, une zone humide située entre les communes de Boufatis et de Oued Tlelat. Les autorités locales avaient mis à la disposition de ces réfugiés une dizaine de tentes et des sanitaires mobiles en mobilisant des équipes de la protection civile, de la commune de Oued Tlelat et du Croissant rouge algérien (CRA). Selon des témoignages rapportés par des élus locaux de l'APC de Oued Tlelat ayant pris part à l'opération, « les réfugiés ont très rapidement commencé à fuir le camp, par groupes de deux à trois, en faisant de l'autostop, jusqu'à ce qu'il n'en reste qu'un petit groupe d'à peine une trentaine de personnes ». Le site choisi par les autorités locales pour servir de camp à ces réfugiés ne semble pas avoir répondu aux aspirations de ces derniers. Il faut dire que le site en question est un lieu complètement isolé de la population et n'est doté d'aucune infrastructure. C'est ce qui expliquerait la décision de la wilaya de transférer le camp vers la zone industrielle de Hassi Ameur dans des hangars désaffectés qui seront aménagés pour cet effet, nous confient nos sources. L'avantage de ce nouveau camp, en plus du fait qu'il soit construit en dur, est doté de toutes les commodités en étant raccordé aux réseaux électrique, AEP et assainissement. La nouvelle opération de regroupement de ces réfugiés, qui s'annonce d'ores et déjà problématique du point de vue logistique, du fait que ces réfugiés se sont dispersés dans les différents quartiers de la ville contrairement à avant où ils avaient pris habitude de rester plus ou moins regroupés notamment au niveau de la gare routière de Yaghmoracen, le marché de Medina Djedida ou encore la mosquée Anas Ibn Malik à la rue de Tlemcen. De plus en plus de subsahariens sont actuellement observés au niveau de zones jusque-là épargnées comme les arcades de la rue Larbi Ben M'hidi au centre-ville, où ils recourent à la mendicité, seul moyen de subsistance pour eux et leurs enfants.