Le transport scolaire, notam ment en zones rurales, fait cruellement défaut. En l'absence de transport, les élèves de ces localités trouvent d'énormes difficultés à rejoindre leurs établissements scolaires. C'est le cas des lycéens de la localité de Saint-Rémy relevant de la commune de Sidi Chami. «Ces élèves, scolarisés au niveau du seul lycée que compte cette collectivité locale, sont contraints de prendre les bus du transport public pour rejoindre le lycée. Encore faut-il qu'il soit disponible et à l'heure. «Mais le pire, c'est qu'à l'arrivée à la commune de Sidi Chami, l'arrêt du bus se trouve à 30 minutes de marche du lycée», dira un parent d'élève. Et d'ajouter: «Cette situation a donc accentué leurs absences et retards, surtout aux examens, ce qui contribue énormément au phénomene de la déperdition scolaire». Les parents sont vraiment soucieux, sachant que leurs enfants sont contraints de marcher près d'une demi-heure à pied pour arriver à leur établissement, et la situation se complique davantage l'hiver. Ce qui n'est pas sans conséquences sur leur rendement scolaire. «L'enclavement dans lequel se trouve notre localité ajouté au manque d'infrastructures scolaires et de transport constituent l'une des causes de déperdition scolaire», déplore notre interlocuteur. Le nombre d'élèves scolarisés dans cet établissement ayant interrompu leurs études ne cesse d'augmenter. Les filles en sont les premières victimes, leurs parents préférant les laisser à la maison plutôt que de les envoyer au lycée. De nombreux parents d'élèves s'interrogent sur le rôle de l'association et de la fédération des parents d'élèves, devant cette situation qui persiste. Il est à souligner que les responsables de la commune avaient indiqué auparavant que le problème du transport était dû aux moyens réduits dont dispose la commune qui avait, pour sa part, envoyé plusieurs correspondances aux services de la wilaya pour régler la situation. Si au niveau des grandes villes comme Oran, les établissements scolaires, surtout les écoles primaires, se situent à un jet de pierre du domicile familiale, c'est loin d'être le cas pour les enfants des zones isolées, où les élèves sont contraints de parcourir quotidiennement plusieurs kilomètres pour rejoindre leurs établissements. Certains d'entre eux font même de l'autostop à leurs risques et périls. L'ex-ministre de l'Education avait déclaré que l'Etat est conscient des besoins et que la demande en bus scolaires sera satisfaite au fur et à mesure de la production nationale, qui alimente le secteur de l'éducation en la matière.